Rendez-vous La 14e édition du festival à laquelle devront participer 150 chanteurs a débuté, hier, au théâtre de verdure Chekroun-Hasni. Les inconditionnels de la musique raï ont été nombreux à se bousculer, hier soir, au portillon du théâtre de verdure Chekroun-Hasni où se déroulent la 14e édition du Festival de la chanson raï qui se tient à Oran du 7 au 13 août. Contrairement à l?année écoulée, les organisateurs ont été surpris par l?affluence des férus de musique raï, ce qu?ils mettent sur le compte de la sélection des chanteurs. Cette année, l?Apico a mis un point d?honneur à exiger des chanteurs d?avoir au moins un produit sur le marché. Une situation qui pénalise, certes, beaucoup de jeunes talents qui restent à découvrir, mais qui ouvre néanmoins les portes grandes aux chanteurs «qui promettent». Le président de l?Association pour la promotion et l?insertion de la chanson oranaise se targue du soutien financier et logistique du ministère de l?Energie et des Mines, de Sonatrach et de Sonelgaz, «une mesure qui sera d?une aide précieuse pour la réussite du festival», affirme en substance Nasreddine Touil. Ainsi, pas moins de 150 chanteurs sont attendus à Oran, parmi eux les raïmen de Marseille et les «étoiles» locales tels Abdou, Houari Dauphin, Hendi? Une petite fausse note cependant : l?absence remarquée cette année des chanteurs Houari Benchenet et Chaba Djenet qui ont exigé un cachet «au-dessus des moyens de l?Apico».Pour en revenir à cette 14e édition, la première soirée a vibré aux rythmes des orchestres et des jeunes chebs et chebete connus et méconnus. Auparavant, les groupes folkloriques de karkabou ont sillonné les rues de la ville aux sons endiablés des t?bal et de la ghaïta, créant une atmosphère chaleureuse parmi les promeneurs et les badauds qui dansaient généreusement. Le défilé, composé de citoyens et de quelques personnalités, s?est ensuite dirigé vers le théâtre de verdure où une plaque commémorative à la mémoire de cheb Hasni fut inaugurée.«Ce festival est une véritable bouffée d?oxygène. Ce genre de manifestation permet aux jeunes de se défouler et aux chanteurs méconnus de se faire connaître», a indiqué Belkacem Bouteldja , une gloire du raï des années 1970. Sur la scène du théâtre de verdure, des chebs ont surpris l?assistance par leur bonne prestation à la grande joie d?un public ravi. Cheb Ali, un chanteur qui fait ses débuts, a réussi à chanter «correctement» le raï. Il a repris, d?une façon fort remarquée, de belles chansons du défunt Hasni qui ont fait souffrir les c?urs en déraison ou en folie des amoureux du théâtre de verdure. Sur un air typiquement «medahate», cheikha Warda fera une entrée fracassante avec son groupe de chanteuses en interprétant des tubes du terroir qu?une partie de l?assistance réclamait à tue-tête. Cheb Moussa, quant à lui, n?a pas convaincu le public en reprenant des chansons de Mami et de Khaled. Enfin, les talentueux Abbès et Nani devaient inaugurer cette première soirée au temple éphémère du raï qu?est le théâtre de verdure Chekroun-Hasni.