«L'Apico a des ennemis et malgré toutes les garanties du ministre, elle continue de subir des pressions de la part de certains responsables locaux», dira M.Nacer Touil, président de cette association qui organise actuellement la 12e édition du Festival de raï au théâtre de Verdure d'Oran. En effet, lundi, l'Apico a eu la désagréable surprise d'apprendre que le théâtre Hasni-Chekroun avait une panne d'électricité. «C'est une panne provoquée pour nous obliger à arrêter notre festival», diront les responsables de l'Apico, qui préciseront que la veille, le gala s'était déroulé sans anicroche. Il aura fallu l'intervention du chef de cabinet du ministre pour que la panne soit prise en charge et le courant rétabli. Quelques jours auparavant et afin de faire obstruction à l'Apico et à son festival, l'Acvo avait annoncé l'organisation pour la même période, du festival de raï, des nuits folles du rap. Cette manifestation a été annulée à la dernière minute en raison de l'absence de participants. Pire encore, l'Acvo a invité le chanteur marocain Abdelouahab Doukali pour un gala unique àOran, au théâtre de Verdure, le mercredi à 21 h. «C'est une autre peau de banane qu'on veut nous mettre», dira Nasro, le président de l'association qui avouera que son association, suite à cela, s'est retrouvée contrainte à louer le théâtre de Verdure, 50.000 DA par soirée, ainsi que la location de la buvette plus les cachets de l'orchestre et le service d'ordre. Pour financer tous ces frais, l'association a dû puiser dans ses maigres recettes. Le but est de casser notre festival, mais quoi qu'il advienne, nous irons jusqu'au bout, dira l'organisateur de ce 12e festival de raï.