Le déficit budgétaire grec a continué à gonfler en septembre, pour atteindre 19,1 milliards d'euros, en hausse de 15% par rapport au déficit cumulé des neuf premiers mois de 2009, en dépit de la rigueur dictée au pays surendetté, a indiqué mercredi le ministère des Finances. Les revenus, à 34,9 milliards pour les neuf mois de 2011 sont en baisse de 4,2% par rapport à la même période de 2010, tandis que les dépenses sont en hausse de 7%, à 52.488 milliards, selon un communiqué du ministère. Ce dérapage a été anticipé par le gouvernement qui fixe désormais un objectif de déficit public à 8,5% du PIB contre 7,4% prévu (et 10,5% en 2010), et par les créanciers du pays, UE et FMI, qui ont du coup imposé depuis septembre un sursaut de rigueur, avec notamment de nouvelles taxes et coupes dans le secteur public. Le ministère impute le manque à gagner en matière de recettes pour l'essentiel à la récession, pire qu'estimée au départ (-5,5% désormais prévu). La hausse des dépenses résulte, selon le communiqué, du poids croissant du service de la dette, mais aussi des retombées de l'austérité, avec notamment un financement accru des caisses de retraites et de chômage du fait du recul de l'emploi. Après la révision à la hausse de son objectif pour 2011, la Grèce table désormais sur un déficit budgétaire de 22,5 milliards, précise le texte. Le ministère rappelle la distinction entre cet indice, dont il publie désormais l'évolution tous les mois, et le chiffre du déficit public, qui est celui retenu pour les évaluations internationales du pays, notamment par l'UE.