Les blouses blanches ont emboîté le pas aux robes noires en annonçant un débrayage pour le même jour. En effet, après l'annonce faite par les avocats d'observer trois journées de protestation, c'est au tour du Syndicat des spécialistes de la santé publique d'annoncer une grève pour la date du 25 octobre. «Le conseil national du Snpssp a décidé d'une grève illimitée à partir du 25 octobre autour de la plate-forme des mêmes revendications que celles ayant motivé l'accord du 20 mai 2011», a annoncé le secrétaire général de ce syndicat, M. Mohamed Yousfi lors d'une conférence de presse. Cette grève est justifiée par la non-application des accords du 20 mai 2011 entre le ministère de la Santé et le Snpssp. «Aucune évolution n'a été constatée», a indiqué M. Yousfi. «Cela, malgré le fait que les délais sont largement dépassés», a-t-il renchéri. Les revendications auxquelles l'accord devait répondre concernent, rappelle M. Yousfi, l'amendement du statut particulier, la révision du régime indemnitaire, l'organisation du concours pour le passage du grade de praticien spécialiste assistant au grade de patricien spécialiste principal, et le réaménagement du service civil obligatoire en vue de son «abrogation». Il ajoute que le conseil national du Snpssp déplore le fait que la commission mixte Msprh -Snpssp garante de l'application de cet accord, ne se soit pas réunie depuis juin 2011. «La non-satisfaction de ces revendications a entraîné une dégradation encore plus grande du secteur de la santé avec le départ massif de milliers de spécialistes de la santé publique», a-t-il constaté. Le Snpssp a profité de l'occasion pour interpeller les pouvoirs publics sur l'urgence de remédier à la «situation grave» que travers le marché des médicaments essentiels marqué par des pénuries et des perturbations diverses depuis plusieurs mois. «Le Snpssp dénonce la situation grave en matière de disponibilité des médicaments essentiels, responsable de dysfonctionnements importants dans la prise en charge du malade, et appelle à des solutions urgentes», a mis en garde le Dr Yousfi.