Bouguerra Soltani fustige les deux partis de l'Alliance présidentielle: le FLN et le RND. Bouguerra Soltani, président du MSP, a appelé hier ouvertement à l'ouverture d'une enquête pour débusquer la partie à l'origine de l'annulation d'un article de la loi sur les élections imposant la démission des ministres 6 mois avant la tenue des élections législatives de 2012. «Qui a ordonné la levée de cet article? Si c'est le Président, il n'a fait qu'user de ses prérogatives. Mais le scénario est peu probable étant donné que c'est lui-même qui a promis des réformes politiques globales dans son discours du 15 avril 2011.» C'est ce qu'a rappelé hier le président de MSP à Alger. Bouguerra a souligné que son parti a perdu espoir sur les réformes politiques annoncées par le président de la République tout en exhortant les militants de son parti à enclencher une véritable réflexion profonde sur l'avenir des réformes en Algérie. «Nous avons senti l'anéantissement total de notre espoir, en raison d'un simple appel téléphonique qui décide l'annulation d'un article de loi à la place des élus de la nation», a-t-il regretté. Accusant les deux partis de l'Alliance présidentielle, à savoir le FLN et le RND, le président du MSP déplore l'absence de son parti dans les décisions qui engagent l'avenir du pays. «Nous voulons être des acteurs dans les réformes politiques et non pas des spectateurs», a-t-il regretté. Se sentant diminué politiquement, Bouguerra Soltani n'a pas mâché ses mots en qualifiant les deux partis de l'Alliance présidentielle de partis qui ne cherchent que leurs intérêts partisans en se préparant à l'élection présidentielle de 2014. Selon le président du MSP, les deux partis n'ont pour préoccupation que leur campagne électorale. Selon l'orateur, «le FLN active au nom de la Révolution algérienne et d'autre part, le RND ne cesse d'exploiter les droits de la femme en Algérie, afin d'arriver à ses fins». Selon Bouguerra Soltani, les réformes politiques ont été réduites à des simples réformes techniques qui parlent de quota et autres questions secondaires. Au lieu de s'engager dans les réformes nationales qui concernent l'ensemble des organismes administratifs et politiques, les réformes politiques en Algérie sont malheureusement entre les mains des deux partis politiques qui ne veulent pas du changement, à en croire le président du MSP.