Les citoyens de Ahl El Ksar ont réagi à l'attaque de la pompe à essence Une délégation aurait été reçue hier par les responsables pour trouver une issue à une situation qui n'a que trop duré. Le vol commis au niveau de station de carburants dans la localité d'Ahl El Ksar où 5 éléments armés ont soutiré la recette évaluée à 40 millions de centimes, a fait réagir les habitants de la région qui, depuis samedi, multiplient les concertations pour aboutir à plus de sécurité. Cette énième agression enregistrée dans les localités d'Ahl El Ksar et de Ouled Rached a obligé les citoyens à réagir en multipliant les réunions. La région qui s'est soulevée contre l'hydre terroriste dès le début a marqué son refus d'enterrer la République en sacrifiant des dizaines de ses meilleurs fils. Située entre deux zones hautement dangereuses, les forêts de Ksana et de Chréa, longtemps considérées comme des fiefs et des zones de repli aux terroristes, la région continue de voir passer des terroristes qui rackettent et tuent. Les citoyens demandent une brigade de la police judiciaire. Leur souci reste légitime sachant que depuis l'avènement du terrorisme, les régions d'Ahl El Ksar, Thiliouine, Ouled Rached, Ouatouf... n'ont jamais abdiqué et ont de tout temps pris les armes pour préserver leur dignité et sauver la République. Pour mémoire, en 1997, les citoyens ont permis de déjouer un attentat contre le wali de l'époque et ont participé à la mise hors état de nuire de 7 dangereux terroristes. Malgré la proximité avec la forêt de Ksana, fief régional de l'ex GIA, cette sinistre organisation n'a jamais pu imposer son diktat. Les réunions organisées hier et avant-hier montrent s'il le fallait, que les citoyens refusent la loi du silence. Les autorités saisies pour la circonstance doivent répondre à la doléance puisqu'elle s'inscrit dans une volonté de mettre fin à l'insécurité. En plus de lutter contre l'intégrisme, une brigade de police, de par son travail de proximité, peut mettre fin aux divers fléaux apparus en marge de l'insécurité. L'action entreprise par les habitants de cette région située au sud-est du chef-lieu doit être un exemple pour les zones du pays sous l'emprise de la mafia et de ses tentacules. Une délégation aurait été reçue hier par les responsables pour trouver une issue à une situation qui n'a que trop duré.