Le tribunal criminel près la cour de Boumerdes a condamné, lundi, à la peine capitale par contumace trois terroristes activant dans la «seriat» de Sidi Daoud, dont son «émir», connu sous le nom de «Djaber». Statuant en comparution dans la même affaire, le tribunal a condamné, d'autre part, le surnommé Abou Abdallah, à 20 ans de réclusion criminelle. Selon l'acte d'accusation, les accusés ont été poursuivis et jugés sous les chefs d'inculpation d' «appartenance à un groupe terroriste armé», «homicide volontaire avec guet-apens, «kidnapping suivi de demande de rançon» et «vol à main armée». Les faits remontent à 2008, après l'arrestation de Abou Abdellah, qui avait reconnu durant l'enquête, être un élément de soutien au groupe terroriste qui activait en milieu urbain. Il a avoué avoir intégré ce groupe, pris part à des opérations criminelles, telles que le kidnapping d'un citoyen en août 2007, avec l'aide de 4 autres terroristes, dont «l'émir» du groupe dans la localité de Sidi Daoud. Il s'est avéré que la personne kidnappée n'était pas celle ciblée pour la demande de rançon, à savoir le cousin de celui-ci, a-t-il précisé. Il a avoué, également, avoir été chargé d'assassiner un garde communal de la commune de Sidi Daoud, «en guise de gage pour l'obtention de la confiance en lui par les éléments du groupe terroriste en question», outre des activités de racket et ce, avant d'être versé dans la fabrication de bombes artisanales, a-t-il ajouté. Toutefois, l'accusé a nié en bloc, lors de son jugement, toutes les charges retenues contre lui, en déclarant avoir rejoint le dit groupe terroriste «pour se venger de ses éléments» , en affirmant que lui et sa famille «ont été victimes de ces terroristes qui ont détruit leurs champs et biens, en plus de la pose d'une bombe devant le domicile familial, ayant causé de graves blessures à son père».