Des centaines d'étudiants ont formé mardi une chaîne humaine autour d'un des sites nucléaires iraniens à Ispahan, dans le centre de l'Iran, jurant de répondre violemment à toute attaque d'Israël, l'ennemi juré de Téhéran, a rapporté l'agence de presse Fars. «Nous promettons aux dirigeants du monde de l'arrogance (les Occidentaux, ndlr) que si une balle est tirée en direction de l'Iran, nous démolirons Tel-Aviv en trois jours», a affirmé un leader étudiant devant la foule, selon la même source. «Mort à l'Amérique», «Mort à Israël», scandaient les manifestants. Le 8 novembre, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait part de ses «sérieuses inquiétudes» sur une éventuelle dimension militaire du programme nucléaire iranien, alimentant les soupçons de la communauté internationale. Téhéran a rejeté en bloc les éléments de ce rapport, estimant y avoir déjà répondu de façon détaillée dans le passé, et a accusé l'agence d'être instrumentalisée par les Etats-Unis et Israël pour essayer d'isoler l'Iran. Ces dernières semaines, des responsables israéliens ont parallèlement menacé l'Iran de frappes militaires contre ses sites nucléaires. Le guide suprême iranien Ali Khamenei a affirmé le 10 novembre que l'Iran répondrait «de toute sa force» à toute agression ou même simple menace militaire de la part des Etats-Unis et d'Israël. Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a estimé de son côté nécessaire de «revoir la coopération» de Téhéran avec l'AIEA en raison de «l'hostilité» de son dernier rapport. Le programme nucléaire iranien a déjà été condamné par six résolutions, dont quatre assorties de sanctions, du Conseil de sécurité de l'ONU qui réclame notamment l'arrêt de l'enrichissement d'uranium par Téhéran. Les Occidentaux, notamment la France et l'Allemagne, ont réagi au nouveau rapport de l'AIEA en exigeant de nouvelles sanctions. Mais, la Russie et la Chine s'y sont fermement opposées, plaidant pour redoubler les efforts au niveau diplomatique.