Nous n'avons pas vu la moindre trace du wali d'Alger ni du maire de Sidi M'hamed. L'immeuble situé au 157, rue Hassiba-Ben-Bouali s'est effondré hier, vers 9 h. Six d'entre les 11 travailleurs chargés de la démolition d'une partie de cette bâtisse ont été ensevelis sous les décombres et grièvement blessés. Quant aux 19 familles qui avaient élu domicile dans cette bâtisse, elles ont été évacuées bien avant le début des travaux. Un dispositif de sécurité a été mis en place depuis le Jardin d'Essais jusqu'au lieu de l'effondrement. Trois ambulances de la Protection civile attendaient de transporter les victimes. Un groupe de citoyens médusés s'est regroupé devant les barrières mises en place par les agents de l'ordre. Curieusement, nous n'avons pas vu la moindre trace du wali d'Alger ni du maire de Sidi M'hamed. Par mesure de sécurité, les responsables ont fait évacuer les lieux. Il était 10h 05 lorsque la première victime a été extraite des décombres. C'est ce moment qu'a choisi le maire pour improviser un point de presse. D'emblée, M.Bourouina, sans attendre la moindre expertise, a accusé l'entreprise de ne pas avoir fait convenablement son travail. Il a précisé également que la démolition n'était d'ailleurs pas prévue aujourd'hui, tout en indiquant que le choix de l'entreprise a été fait par la wilaya qui a constitué un dossier. Il a ajouté que cet immeuble était vétuste bien avant le séisme, qu'il a été classé rouge juste après et que c'est sur demande de ses occupants ainsi que celle de ceux de l'immeuble 159 classé orange 4 qu'il a été décidé de le démolir. Il a, en outre, avancé que les 23 familles, occupant actuellement le garage Naftal, seront prises en charge par l'APC qui a décidé de les reloger. Dans ce contexte, le maire nous a appris que 300 familles se trouvent actuellement dans des camps. Il a avancé le chiffre de 157 bâtisses signalées orange 3 (vétustes bien avant le séisme), 42 orange 4 et 19 rouge. A ce propos, les propriétaires des immeubles s'interrogent sur leur sort après la démolition de leur bien. Nous avons appris, auprès de l'un des rescapés, que l'entreprise en question faisait travailler les maçons au noir et que c'est sur ordre du chef du chantier qu'il a été décidé de supprimer le pilier central se trouvant au rez-de-chaussée, ce qui a causé l'effondrement.