Un scanner de dépistage du cancer Ceux qui veulent faire croire que le traitement du cancer est une affaire du secteur privé en veulent à l'argent des assurés. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale persiste et signe. «Je ne donnerai pas l'argent de la sécurité sociale pour les cliniques privées. Ces lobbies veulent accaparer l'argent des assurés aux dépens du secteur sanitaire public», a tonné hier, Tayeb Louh, en marge de la réunion de la commission de la santé, des affaires sociales du travail et de la formation professionnelle à l'APN. «Je le dis clairement devant l'opinion publique nationale que ceux qui propagent l'idée selon laquelle la prise en charge du cancer en Algérie devra être une affaire du secteur privé se trompent énormément.» C'est la réponse donnée à un député qui a soulevé la problématique, en l'occurrence le Dr Bourezak. «Tous ceux qui font croire que le traitement du cancer en Algérie ne peut venir que du secteur privé ne cherchent en fait que l'argent des assurés sociaux et c'est un chemin qui mène directement à la faillite de la Caisse des assurances», a-t-il argumenté. Le ministre écarte toute éventualité de signature de convention entre la sécurité sociale et les cliniques privées quelles que soient leur importance et appartenance. «On ne peut jamais sacrifier l'intérêt général des travailleurs pour l'intérêt commercial personnel et autres lobbies occultes. Il est inutile de compter sur l'argent de la Sécurité sociale», a déclaré le ministre du Travail. Le médicament utilisé dans le traitement du cancer est trop cher. Il relève du contrôle de l'Etat et il ne peut être laissé à la merci de ceux qui ne pensent qu'à leurs intérêts personnels aux dépens de l'intérêt général et des malades en particulier. A ce sujet, Tayeb Louh, a appelé directement le ministre de la Communication pour l'ouverture des débats publics à la Télévision nationale afin de tirer les dossiers au clair, tout en responsabilisant chacun de ses actes et de sa démarche politique et économique. La Caisse de la sécurité sociale a dépensé 135 milliards de dinars, dont 95 milliards dans le remboursement des frais médicaux durant l'année 2010. Au sujet de l'avancement de la mise en place de la carte Chifa, qui est à l'ordre du jour de cette rencontre entre les députés et le ministre, on relève que plus de 2.400.000 adhérents ont bénéficié des services de cette carte qui a été mise en place depuis 2007, soit un taux d'utilisation de 95% à l'échelle nationale. 150.000 en sont des retraités bénéficiaires et 1500 médecins ont signé la convention avec la sécurité sociale. Evaluant les entrées dues aux différentes taxes qui ont été mises en vigueur, la Sécurité sociale a généré une moyenne de 550 millions de DA qui sont destinés aux soins des enfants scolarisés et qui souffrent des difficultés visuelles, selon le ministre. S'agissant des retraités, le ministre rassure: «La pension des retraités sera améliorée. Le projet y afférent sera abordé lors du Conseil des ministre dans les prochaines semaines», a-t-il répondu sans donner plus de précision sur la date et le taux d'augmentation. A signaler que certains fonctionnaires de l'APN qui sont chargés de l'organisation ont empêché la presse d'approcher le ministre. Les journalistes ont cependant souhaité obtenir des précisions sur la situation des retraités.