La Syrie a dénoncé samedi la résolution votée vendredi par le Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU, qui condamne « les violations répandues, systématiques et flagrantes» des droits de l'Homme dans le pays. Cette résolution «est injuste et préparée à l'avance par les parties hostiles à la Syrie», a déclaré le ministère syrien des Affaires Etrangères dans un communiqué. «Le rapport de la commission d'enquête est politiquement motivé et basé sur des informations mensongères propagées par des parties se trouvant hors de Syrie et par des organes de presse malhonnêtes, tout en ignorant les informations présentées par Damas», ajoute le communiqué. Le CDH a condamné vendredi dans une résolution les violences en Syrie qui ont fait selon l'ONU plus de 4.000 morts depuis mars. Pour Damas, «les décisions (du Conseil des droits de l'Homme) visent à faire perdurer la crise et à transmettre un message d'appui aux groupes terroristes armés». La Syrie est en proie depuis des mois à un mouvement de contestation réclamant le départ du régime du président Bachar El-Assad. Des violences ont émaillé les manifestations, faisant des morts et des blessés. Damas attribue ces violences à des «gangs armés qui cherchent à déstabiliser le pays», dénonçant «un complot étranger » contre la Syrie. De son côté, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Moallem a indiqué que plus de 1100 membres du personnel de sécurité avaient été tués par «des groupes terroristes».