Vingt-six ans après "We are the World", Quincy Jones a réédité le même succès, à travers un remake arabe baptisé «Tomorrow/Bokra» (Demain). Ce clip rendant hommage qui s'inspire de la révolution arabe produit par le chanteur marocain RedOne, a été tourné récemment à Rabat et à Dubaï. Cette production avait pour objectif de reverser ses bénéfices à des projets afin de rendre la culture accessible auprès des enfants. Cette vidéo s'inspire du clip très fame «We are the world» des années 80. Le single est devenu l'un des plus vendus au monde avec plus de 20 millions d'exemplaires vendus et a réussi à récolter plus de 63 millions de dollars pour l'aide humanitaire contre la famine en Ethiopie. Un concept qui marche «We Are the World» a été enregistrée par le supergroupe américain USA for Africa en 1985. Co-écrite par Michael Jackson et Lionel Richie, elle a été co-produite par Quincy Jones et Michael Omartian sur l'album We Are the World. Ce clip rassemble de nombreux artistes de la scène arabe, ainsi que le chanteur Akon. Ces derniers ont donné de leur voix dans un but purement associatif et non lucratif. C'est suite au passage de Quincy Jones au festival Mawazine que l'idée a germé chez les Marocains. Les organisateurs du festival ont dû adapter la programmation arabe aux contraintes du tournage. «Nous n'avons invité que les artistes qui ont bien voulu participer à ce projet. Parmi les artistes arabes figurent Kadem Saher, Saber Roubaii, Hayat Idrissi, la Tunisienne Latifa et l'Algérienne Souad Massi ou encore Asmaâ Lamnaouar. C'est la représentation de l'Algérie qui nous a posé problème. Le passage de l'Algérienne a été complètement effacé. Elle a juste prononcé quelques syllabes «Salam salam....» Sans pour autant exprimer la force de sa voix, contrairement à certaines stars arabes qui ont eu beaucoup de temps de passage et de voix». On s'interroge sur les raisons qui ont poussé les producteurs de Souad Massi à accepter un tel passage (pour la forme) alors qu'elle est plus connue sur la scène internationale que certains chanteurs arabes du Golfe, présents dans le clip. Mais la représentativité algérienne aurait pu être plus forte si les Marocains avaient accepté d'associer Khaled, le chanteur arabe le plus connu dans le monde et surtout aux Etats-Unis. Surtout que le King du Rai avait déjà confié en août 2011 à l'APS qu'il aurait un projet d'envergure avec Quincy Jones. Qui a écarté Khaled du projet de son ami Quincy Jones? Les Egyptiens très impliqués dans la production de cette chanson ou les Marocains, les producteurs du clip? il est clair qu'on a voulu minimiser la présence algérienne sur ce clip. Car côté écriture, c'est la diva libanaise Majda Roumi qui s'est vu confier la tâche d'écriture des paroles sur l'adaptation arabe du texte en anglais de Quincy Jones. Début 2010, suite aux ravages causés par le tremblement de terre en Haïti, une reprise de la chanson a vu le jour avec pour but de lever des fonds pour aider les sinistrés, mais elle n'a pas eu le même succès, cette version arabe ne le sera pas également parce que trop clean. [email protected]