Entrer dans la course de l'innovation médicale et dans l'économie du savoir Des chercheurs et experts venant d'Allemagne, France et Singapour animeront ce forum, à l'instar du professeur Kamel Sanhadji de la Faculté de médecine de Lyon en France. L'Institut Pasteur d'Algérie organisera le 11 décembre prochain le 1er Forum international de biopharmacie de recherche et de biotechnologie médicale. Deux grandes thématiques seront abordées. Il s'agit des biothérapies et de la recherche clinique ainsi que de la recherche biomédicale et la bioproduction. Dans un dossier de présentation de l'événement, il est indiqué que les sciences du vivant et biotechnologie sont actuellement reconnues pour être, avec les technologies de l'information, le fondement de l'économie fondée sur le savoir. Une révolution est en train de se dérouler «sous nos yeux» portée par la vague des sciences de la vie et de la biotechnologie, est-il souligné. L'ouverture de nouvelles applications dans les soins de santé et la production de médicaments ainsi que l'industrie agroalimentaire sont aussi identifiées comme des éléments ayant boosté ces applications à côté de la protection de l'environnement. Il est expliqué qu'il y a un phénomène mondial qui s'appuie sur le socle commun des connaissances relatives aux organismes vivants et écosystème qui a fait naître de nouvelles disciplines scientifiques telles que la génomique et la bioinformatique. Le pays ne compte pas rester à la traîne de ces évolutions qui a élaboré une stratégie dans ce sens. L'Institut Pasteur d'Algérie, en partenariat avec PharmalinkA (DZ Link), a décidé d'organiser le 1er Forum international de biopharmacie de recherche et de biotechnologie médicale. Il s'agit pour les organisateurs de faire une sorte de premier état des lieux des capacités à même d'entrer dans la course de l'innovation médicale et dans l'économie du savoir. Les participants à ce forum doivent répondre à plusieurs questions. Qu'est-ce que la biotechnologie, quel bouleversement attend le monde du médicament aujourd'hui et surtout dans un futur proche? D'autres questions intéresseront les participants à savoir: quels sont les prérequis en termes de ressources humaines qualifiées et donc d'enseignements et de formations à développer dans nos centres hospitaliers, universités, industries et nos instituts? Il faut aussi définir quelles sont les ressources techniques et financières à mobiliser. Certains pensent que l'Algérie, avec ses élites scientifiques locales ou établies hors du pays ainsi que des partenaires étrangers, possède un potentiel certain pour relever le défi. A ce titre, des chercheurs et experts venant d'Allemagne, de France et de Singapour animeront ce forum, à l'instar du professeur Kamel Sanhadji de la Faculté de médecine de Lyon en France. Il y aura aussi le professeur Rodolphe Garraffo, expert en pharmacologie à Nice (France) et le docteur Salim Bouguermouh au MIT Alliance for Research and Technology (Singapour). D'autres sommités seront aussi de la partie. Seraya Maouche de l'université de Lubeck en Allemagne ou encore Jean-Jacques Nkamgang, consultant en management stratégique en France, sont également invités. Les organisateurs sont conscients que les défis sont immenses et qu'il y va «de notre sécurité sanitaire et de notre devenir sur les plans scientifique et technique». Le même document rappelle que l'Algérie ne produit qu'environ 3000 articles scientifiques et effectue moins de 30 essais cliniques par an, soit trois fois moins que la Tunisie.