Israël a fermé la rampe d'accès à l'esplanade des Mosquées à El Qods Echarif, utilisée par les non-musulmans, en invoquant le mauvais état de la construction, une mesure fustigée par les Palestiniens. La municipalité avait annoncé le 8 décembre avoir ordonné la fermeture dans les sept jours de cette rampe, au risque de déclencher des protestations dans le monde arabo-musulman très sensible à toute éventuelle atteinte à l'esplanade des Mosquées, notamment la Jordanie, qui en est la gardienne. Le mouvement palestinien, Hamas, a vivement condamné hier la fermeture par l'occupant israélien de la rampe d'accès à la mosquée El Aqsa dans la ville d'El Qods occupée, dénonçant une «déclaration de guerre contre les lieux saints musulmans à El-Qods occupée». «Cette mesure grave traduit le plan israélien d'agression contre la mosquée Al-Aqsa, qui a déjà commencé dans les faits. Cet acte agressif représente une déclaration de guerre religieuse contre les lieux saints musulmans à El-Qods occupée», a dénoncé Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas. L'Autorité palestinienne a déjà condamné cet acte d'agression israélien, dénonçant «la politique de judaïsation de la Terre sainte». «Cette fermeture est une action israélienne qui prépare la destruction définitive de cette rampe en bois et la reconstruire en fer», a dénoncé le gouverneur de la ville d'El-Qods, Adnane Al-Hacini. «Cela prouve qu'Israël poursuit la politique de judaïsation de la Terre sainte, ce qui doit entraîner une réaction immédiate de la part des pays arabes et des musulmans», a déclaré le dirigeant du Front de l'action islamique (FAI), principal parti d'opposition en Jordanie, Hamzeh Mansour. Les autorités d'occupation israéliennes ont ordonné jeudi dernier la fermeture, dans les sept jours, de la rampe d'accès en bois à l'esplanade des Mosquées à El-Qods occupée pour des raisons de sécurité, sous prétexte qu'elle est inflammable et risque de s'effondrer. Mais le gouverneur d'El-Qods a nié toute existence de danger autour de cette rampe en bois, construite, il y a trois ans. «Sa reconstruction en fer va déformer l'originalité de ce patrimoine arabo-musulman datant de 1400 ans», a-t-il mis en garde. Selon le Waqf, l'office des biens religieux musulmans, les travaux menaçaient les fondations de l'esplanade. Le Waqf considère en outre que le chantier appartient au domaine d'Al-Aqsa et abrite des sites archéologiques islamiques et que l'ouvrage relève donc de sa seule responsabilité. Par ailleurs, poursuivant sa politique de judaisation de la Cisjordanie occupée, Israël a approuvé la construction de 40 logements et d'une ferme dans deux nouveaux quartiers de la colonie juive d'Efrat, près de la ville de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, a indiqué hier le quotidien israélien Haaretz. «Les autorités d'occupation militaires ont donné leur feu vert à un nouveau quartier et à une ferme dans la colonie d'Efrat. Le projet (...) constituera une expansion du bloc de colonies de Goush Etzion vers le nord et le nord-est», selon le journal. «Avec ces nouvelles constructions, le bloc de Goush Etzion atteindra les limites sud de Bethléem», souligne le Haaretz. Le projet de construction du quartier «Givat HaDagan» a été approuvé par le ministre de la Défense Ehud Barak et un appel d'offres a été lancé cette semaine, a poursuivi le journal. Celui de la ferme «Givat Eitam» l'a été par l'armée. «La construction à Efrat est une question très sensible car (...) cela signifie qu'en cas d'annexion d'Efrat, Bethléem sera coupée du sud de la Cisjordanie», a déclaré une responsable de l'ONG, Hagit Ofran. Israël a récemment multiplié les annonces de construction de logements dans les colonies, condamnées par la communauté internationale.