C'est dire que cette année le réveillon est placé sous haute surveillance. Le réveillon arrive! Pour garantir aux touristes étrangers une nuit de réveillon en bivouac dans le désert du Sahara algérien, les services de sécurité sont en alerte dans la région. Pas moins de 5000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour la circonstance, selon le confrère arabophone El Khabar. «La Dgsn et le commandement de la Gendarmerie nationale ont mobilisé 5000 éléments pour assurer la sécurité dans les wilayas de Ghardaïa, Tamanrasset, Illizi et Adrar», a rapporté la même source. Ces touristes, essentiellement allemands, français et italiens, ont réservé leurs places il y a plusieurs mois. Le ministère de l'Intérieur a ainsi délimité les régions autorisées pour les touristes étrangers et a demandé aux wilayas concernées par la saison du tourisme saharien de renforcer les mesures de sécurité. C'est dire que le réveillon cette année est placé sous haute surveillance. Le processus n'est pas nouveau en Algérie. Les mêmes mesures ont été prises en ces périodes de l'année, pour prévenir toute menace. Des sources sécuritaires confient qu'il ne s'agit pas d'un dispositif d'urgence mais d'une mesure préventive et assurent que les terroristes sont acculés à la défaite. Il faut rappeler que le gouvernement avait déjà débloqué une enveloppe financière exceptionnelle pour la réalisation de dizaines de postes avancés de l'armée à la frontière Sud-Est avec la Libye. D'ailleurs, le plan sécuritaire pour le Sud et le Sud-Est s'inscrit dans le cadre du plan défensif décidé après la dégradation de la situation à la frontière Sud et Est et les menaces sécuritaires résultant du regain d'activité des groupes terroristes et de contrebandiers dans les pays du Sahel. Le gouvernement avait ordonné aux walis des wilayas disposant de chalets de les remettre au ministère de la Défense qui a transféré entre 2008 et 2011 plus de 40.000 militaires et gendarmes aux frontières avec le Mali, le Niger, la Mauritanie et la Libye. Les commandements des 4e et 6e Régions militaires s'emploient depuis 2010 à installer aux frontières Sud plus de 200 nouveaux points de contrôle renforcés pour surveiller les frontières et permettre aux unités de l'armée de travailler avec plus de sécurité.