Le président sahraoui lors de son intervention au 13e congrès Le congrès a décidé de soutenir le mouvement de contestation des Sahraouis dans les territoires occupés. Après d'intenses débats marqués par de nombreuses interventions, les congressistes sahraouis ont approuvé lundi soir, à l'unanimité, le rapport présenté par le Comité chargé du dossier de l'Intifada dans les territoires occupés. Dans ce contexte, le congrès a bien décidé de soutenir le mouvement de contestation des Sahraouis dans les territoires occupés jusqu'au coeur du royaume du Maroc. La contestation dans les grandes villes marocaines se veut une démonstration de force et de détermination des Sahraouis à porter la contestation dans la grande cour royale. Etudiants, défenseurs des droits de l'homme, activistes de l'Intifada, sont appelés à mener le combat au coeur du Maroc. Le Front Polisario leur apportera son soutien indéfectible aussi bien par ses moyens politiques, diplomatiques, matériels et moraux. Par cette mesure, la Rasd a ainsi donc décidé d'intensifier sa lutte pour achever le processus de libération. Les universités des grandes villes marocaines ont été qualifiées et désignées par les congressistes de haut lieu de lutte pacifique du peuple sahraoui en quête de son autodétermination. A Rabat et Casablanca, les Sahraouis ont exprimé, tout au long de la tenue du 13e congrès, leur solidarité et leur soutien au Front Polisario. Ils ont ainsi brandi des drapeaux de la République arabe sahraouie démocratique et crié haut et fort leur résistance jusqu'au recouvrement de leur indépendance. La délégation sahraouie venue des territoires occupés a témoigné des conditions inhumaines dans lesquelles vivent les Sahraouis. Ainsi, la soeur du martyr Saïd Dambar dont le corps se trouve encore dans la morgue en attente d'une autopsie refusée par les autorités d'occupation marocaines, a exprimé la détermination de sa famille à poursuivre la lutte dans le but d'éclaircir les circonstances de son assassinat et la traduction des coupables en justice. Par ailleurs, les propositions de l'amendement de la Constitution de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et celles relatives au statut du Front Polisario, ont été adoptées à la majorité absolue, par le 13e congrès du Front, a indiqué lundi à Tifariti, le porte-parole du congrès, Sidi Mohamed Omar. Lors d'un point de presse animé dans la soirée de lundi dernier, il a indiqué que les propositions d'amendement de la Constitution ont été émises, conformément au statut du Polisario, par le Secrétariat national du congrès. Parmi ces amendements adoptés, a-t-il ajouté, il y a notamment ceux se rapportant à la présidence du Conseil supérieur de la magistrature qui revient, désormais, au président de la Rasd. Pour ce qui est de la détermination des conditions d'élection du Parlement, les congressistes ont appelé à renouveler ses membres tous les deux ans et deux fois entre deux congrès du Polisario. Sidi Mohamed a également souligné, en outre, que les congressistes ont entamé l'examen du rapport de la commission de l'Intifada et de la résistance dans les territoires occupés. Et d'affirmer: «La priorité dans les débats a été donnée aux 54 congressistes venus des villes sahraouies occupées.» S'agissant des propositions d'amendement du statut du Polisario, le congrès a adopté, dans la matinée du lundi, entre autres, l'élargissement de la représentation des territoires occupés au niveau du secrétariat du Front de 12 à 16 membres, l'octroi d'un quota de quatre membres aux femmes dans la même instance, en plus d'un poste pour les organisations de masse. En vertu de ces amendements, aussi, le nombre des mandats du secrétaire général du Front demeure ouvert. Enfin, le congrès devait examiner, hier, les rapports des deux commissions restantes, à savoir la commission du programme d'action et celle relative à l'élaboration des projets de la déclaration finale et des résolutions, avant de procéder à la validation du rapport de la commission des candidatures et procéder à l'élection des instances dirigeantes du Front Polisario. Les débats de la commission des statuts et de la Constitution ont connu leur épilogue, lundi à Tifariti, avec l'adoption d'une partie des amendements proposés et le maintien d'un nombre ouvert de mandats du secrétaire général du Front, a-t-on appris auprès de la présidence du congrès. Au cours d'une séance tenue à huis clos, nous avons appris que les congressistes ont trouvé un consensus sur le nombre des membres du secrétariat national du Front. En fait, il a été porté à 50, dont 25 élus, la désignation des secrétaires généraux des organisations de masse au nombre de quatre, à savoir les Unions générales des femmes, de la jeunesse, des étudiants et des travailleurs sahraouis, ainsi que l'augmentation du nombre des secrétaires nationaux issus des territoires occupés de 12 à 16. Dans le même cadre, la commission a approuvé la désignation d'un quota de 4 femmes au niveau du Secrétariat national ainsi que la création d'une instance de contrôle de l'Exécutif. Signalons par ailleurs, que les travaux du 13e congrès du Polisario se poursuivent à huis clos et devront de prolonger jusqu'à ce jour, mercredi, au vu des retards accusés dans les débats au sein de la commission du statut et de la Constitution appelée à déterminer le mode de fonctionnement du Polisario pour les 3 ans à venir. La clôture des travaux du congrès, qui était prévue hier, aura lieu ce jeudi.