Le Maroc a prorogé la suspension de la perception du droit d'importation applicable au blé dur et au blé tendre à partir du 1er janvier jusqu'au 28 février 2012, a-t-on annoncé officiellement mercredi. Cette décision a été prise par le conseil de gouvernement sortant pour «assurer un approvisionnement normal du marché local en ces denrées, dans une conjoncture internationale marquée par la hausse de leurs prix et la faible qualité constatée du blé tendre produit localement», précise-t-on. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri a expliqué que le rétablissement de la perception du droit d'importation, à partir du 1er janvier 2012, aux taux du droit d'importation de 135% pour le blé tendre et de 80% pour le blé dur, risquait d'inciter les détendeurs actuels de blé d'imposer des prix élevés en profitant du fort niveau de protection tarifaire. Selon lui, les stocks en blé dur et en blé tendre sont insuffisants pour assurer un approvisionnement normal du marché local jusqu'à la nouvelle récolte 2012. Pour la campagne 2011-2012, la suspension de la perception du droit d'importation applicable au blé dur couvrait la période allant 1er octobre au 31 décembre 2011 tandis que pour celle du blé tendre, pour la période du 15 novembre au 31 décembre 2011, rappelle-t-on. L'Office national marocain interprofessionnel des céréales (ONICL) a indiqué récemment que les importations marocaines de céréales avaient connu une chute de 31% depuis le début de la campagne 2011/2012, en comparaison avec les volumes introduits sur la même période en 2010.