L'augmentation annoncée du Snmg va également bénéficier aux retraités. L'arrêté portant revalorisation des pensions et rentes des retraités à hauteur de 6 % et 4 %, a été bien reçu par la Fédération nationale des travailleurs retraités. Avec effet rétroactif à partir du 1er mai dernier, ces augmentations ainsi, que le relèvement de l'indemnité pour conjoint à charge à hauteur de 700 DA à 1000 DA, récemment paraphé par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, constituent en effet un plus dans le niveau de vie des retraités. Cela dit, ces mesures sont loin d'améliorer le pouvoir d'achat des retraités, notamment ceux dont les pensions sont versées depuis plus de 21 ans. La Fntr est d'autant plus satisfaite que ces augmentations-propositions ont été formulées devant le conseil d'administration de la Caisse nationale des retraites (CNR), le 12 mai dernier. «Le plus important réside dans la décision de leur application par la tutelle», disent les responsables du syndicat des retraités. Ces revalorisations des pensions de retraite seront suivies par d'autres augmentations systématiques et qui interviendront à l'occasion du relèvement du Snmg annoncé pour le mois prochain. Décision qui sera entérinée lors de la prochaine tripartite. En effet, il faut savoir que selon la législation, le minimum légal pour ce genre de pension est situé à 75 % du Snmg pour les pensionnés de droit commun et 2 fois et demi le salaire minimum, pour ce qui concerne les moudjahidine. Aussi est-il souligné dans le même communiqué que «cette augmentation ne peut être que louable car elle se répercutera positivement sur les pensions de retraite». Cela dit, la Fntr n'entend pas en rester là et sort le dossier des membres du FLN de la période de la Guerre de Libération nationale (1954-1962), lesquels «vivent dans une indifférence intolérable», signale-t-on. Et d'ajouter: «cette catégorie continue de faire l'objet d'une discrimination tant inhumaine qu'incompréhensible», du fait que les pouvoirs publics refusent «obstinément et sans raison d'appliquer les dispositions au décret 92-281 du 14 mars 1992, relatif à la revalorisation de leur retraite», se désole un cadre de la Fnte quant à ce blocage «injuste dont l'application de ce décret remonte à plus de dix ans».