Le président Ali Abdallah cherche à s'accrocher au pouvoir en sabotant l'accord prévoyant son départ fin février, ont affirmé lundi des militaires dissidents sur fond de regain de tension dans la capitale. «Les signes d'un complot (contre l'accord du 23 novembre) sont devenus Apparents», affirme un communiqué de la 1ère division blindée, commandée par le général Mohsen al-Ahmar, qui avait rallié ceux qui contestent M. Saleh. Il cite notamment «le refus» des troupes fidèles à M. Saleh d'optempérer aux ordres de la commission militaire chargée de retirer les armes de Sanaa. Le communiqué affirme que des renforts en hommes et en armes ont été acheminés aux unités loyales dans la capitale. La tension est réelle dans la capitale, ont indiqué des habitants, faisant état de la chute d'obus tirés par des militaires fidèles à M. Saleh, près de la demeure de cheikh Hemyar al-Ahmar, un autre opposant, et de la présence de tireurs d'élites sur les toits et de tirs à al-Hassaba, dans le nord de Sanaa. Du coup, la commission militaire n'a pas pu poursuivre dimanche la démantèlement des barricades installées par les partisans et les adversaires de M. Saleh dans la capitale. M. Saleh a réuni pendant le week-end ses fidèles pour dire qu'il «ne permettra pas un écroulement des institutions de l'Etat» après la multiplication de protestations visant à déloger ses fidèles des postes clés du gouvernement et dont l'une a touché le service de propagande de l'armée.