Une stèle et un colloque international sur Jean El Mouhoub Amrouche aura lieu en avril prochain. Le baisser de rideau de la 5e édition des Rencontres poétiques d'expression amazighe de la Soummam a eu lieu le vendredi dernier à la maison de jeunes Abderrahmane-Farès d'Akbou dans une ambiance conviviale, émouvante et mémorielle. Devenu annuel depuis son lancement, ce rendez-vous culturel était baptisé pour cette nouvelle édition «Convergence: poésie au service de l'environnement». La palme des trois Premiers Prix de cette édition est revenue à deux poètes venus de Tizi Ouzou: Aït Boussad Akli issu des Ath Ouacif (Tizi Ouzou) Farès Abderrezak classés respectivement aux première et deuxième loges. Quant au Troisième Prix, il a été décerné à M.Djoudi Fahem de Béjaïa. Les prix décernés ont été réservés à la prise en charge de l'édition des recueils de poésie des trois lauréats comme a tenu à nous déclarer le président de l'association Etoile culturelle d'Akbou, M.Mouloud Salhi. «Elle va prendre en charge l'édition des recueils de poésie des trois lauréats. C'est une manière pour nous de participer à travers cette action à l'enrichissement du patrimoine amazigh par la valorisation de la production poétique des lauréats.» Pour rappel, l'Association Etoile culturelle d'Akbou récidive ainsi dans sa noble mission de rendre hommage à des femmes et des hommes qui ont porté tout haut la culture algérienne en général et kabyle en particulier. Après avoir honoré Taos Amrouche, Chérifa, Youcef Abedjaoui, Omar Ouartilane, Abderrahmane Farès, Mohamed Iguerbouchene, Si Muhend U M'hend, elle a choisi cette année de revisiter l'oeuvre de l'illustre poète, grand romancier, critique littéraire, écrivain et journaliste engagé, Jean El Mouhoub Amrouche, natif de la région de Ath Abbas à Ighil Ali. Pour marquer le 50e anniversaire de son décès, l'association du village Ighil Ali «Taos Amrouche» compte organiser un colloque international sur cet écrivain et journaliste et sur sa famille en avril prochain. A cet effet, une stèle du poète et écrivain Jean El Mouhoub Amrouche sera érigée dans le village. Militant de l'indépendance algérienne, il est mort d'un cancer le 16 avril 1962, quelques jours après la signature des Accords d'Evian. Pour rappel, sa mère, Fadhma Aït Mansour a laissé des mémoires: Histoire de ma vie (Maspero, 1968). Sa soeur, Taos Amrouche a été la première romancière algérienne de langue française. «Jean El Mouhoub Amrouche a porté en lui toutes les valeurs intrinsèques de toutes les causes justes que sont la justice, la double culture et la tolérance, aujourd'hui il est de notre devoir de revisiter ses oeuvres, son parcours et surtout le faire connaître aux générations futures», nous déclare un membre de cette association. Des conférences ont été animées sur, notamment, «le parcours et le combat de Jean El Mouhoub Amrouche, l'environnement et le développement durables». «Cette rencontre se veut une façon d'encourager et promouvoir la poésie amazighe, sensibiliser, encourager et promouvoir la poésie environnementale et populaire amazighe, développer les échanges et permettre un espace privilégié d'expression entre comédiens, artistes et associations de divers horizons...», nous confie le dynamique président de l'association culturelle Etoile culturelle d'Akbou.