Ce seront deux gros morceaux que les Verts affronteront en Tunisie. Il ne fait pas de doute que Rabah Saâdane abordera, aujourd'hui, au cours de la conférence de presse qu'il animera à l'hôtel Mazafran de Zeralda, le thème de la phase finale de la prochaine coupe d'Afrique des nations. L'entraîneur a choisi de réunir les représentants des médias pour leur parler du tournoi international qui commence demain avec la participation des EN d'Algérie, du Bénin, du Burkina Faso et du Gabon, tournoi organisé pour venir en aide aux sinistrés du séisme du 21 mai. Cette compétition entre, d'ailleurs, dans le cadre de la préparation à la phase finale de la CAN pour laquelle trois des participants sont qualifiés (Algérie, Bénin et Burkina Faso). Saâdane sera d'autant plus prolixe qu'il connaît, maintenant les adversaires que l'EN affrontera au mois de janvier prochain en Tunisie. Et le tirage au sort de la compétition africaine, effectué samedi dernier, à Tunis a été loin d'être favorable aux Algériens qui devront rencontrer deux équipes qui ont remporté par quatre fois le trophée continental à savoir l'Egypte (1957, 59, 86 et 98) et le Cameroun (1984, 1988, 2000 et 2002) ainsi que le Zimbabwe qui en sera à sa première participation à une phase finale. Avec le groupe D, qui comprend le Nigeria, l'Afrique du Sud, le Maroc et le Bénin celui de l'Algérie (le C) est considéré comme le plus difficile de cette phase finale. Il est évident qu'avec de tels adversaires la tâche de l'équipe nationale sera des plus ardues. D'autant que comme l'on sait, le Onze national est depuis très longtemps entré dans le rang et ne fait plus partie des grands d'Afrique. Pour tout dire l'EN ne fait plus peur du tout. Quand on est au-delà de la 70e place au classement FIFA, on doit s'attendre à un tel traitement. Du reste, l'actuel DTN et entraîneur national par intérim est allé, récemment, jusqu'à dire que l'on n'avait pas d'équipe nationale du tout faisant référence au retard accusé par notre football, à la faiblesse de ses compétitions nationales et au manque de talents dont la discipline souffre. De l'objectif des demi-finales assigné à Rabah Madjer dans le contrat qu'il avait paraphé avec les représentants de la FAF, on est passé au souhait d'une bonne participation sans que l'on sache réellement ce qui se cache derrière le qualificatif de «bonne». En tout cas avec le Cameroun, tenant du titre, meilleure équipe nationale du continent africain depuis un certain nombre d'années et l'Egypte comme adversaires, les responsables de l'EN ont d'ores et déjà des arguments à faire valoir en cas de non-passage des Verts aux quarts de finale de la compétition. Ceci pour dire qu'il faut dès maintenant songer à l'après-CAN 2004 et aux éliminatoires de celle de 2006 et parallèlement à la coupe du monde 2006. L'essentiel est d'aller en Tunisie tout en évitant de se montrer ridicule, un match n'étant qu'un match où 11 joueurs sont opposés à 11 autres joueurs. Cela relève du travail psychologique dont la tâche incombera, à coup sûr, au staff technique de l'EN.