La nomination de l'ancien colonel Youssef Al-Mangouch au poste de chef d'état-major de la future armée libyenne «est finale et irréversible», malgré les contestations de plusieurs groupes d'ex-rebelles, a affirmé samedi Mokhtar Al-Djadal, membre du comité médiatique du Conseil national de transition (CNT). «La décision du CNT de nommer le colonel Youssef Al-Mangouch est une décision finale et irréversible», a déclaré ce responsable, précisant que M. Al-Mangouch avait été choisi par la majorité des membres du CNT. M. Al-Mangouch a assuré samedi avoir déjà pris ses fonctions, bien qu'il n'ait pas encore reçu officiellement sa nomination. Des groupes d'anciens rebelles avaient rejeté mercredi cette nomination, et une coalition de «thowars» (anciens rebelles) de l'est du pays avait même nommé son propre candidat. « Nous rejetons toute personne qui ne figure pas sur la liste des candidats présentée par les thowars», avait déclaré à Tripoli Bahloul Assid, un des membres fondateurs de la Coalition des thowars de Libye, une organisation regroupant plusieurs factions de différentes régions. Mais d'autres groupes de thowars et des militaires ont exprimé leur soutien à la décision du CNT. Youssef Al-Mangouch, ancien colonel de l'armée libyenne et actuel vice-ministre à la Défense, avait été nommé mardi par le CNT chef d'état-major de l'armée. Il était en retraite anticipée lors du déclenchement en février du soulèvement qui s'est transformé en conflit armé et conduit au renversement du régime de Maamar El-Gueddafi, tué en octobre dernier à Dyrte (est). Le poste de chef d'état-major du CNT était vacant depuis l'assassinat fin juillet d'Abdelfattah Younès, qui avait pris le commandement des forces rebelles dans l'Est libyen.