Le tribunal militaire de Tunis a reporté mardi soir au 24 janvier le procès intenté contre Zine El Abidine Ben Ali et une quarantaine de hauts responsables de son régime, a indiqué une source judiciaire. Ce procès, reporté pour la troisième fois, porte sur leurs rôles dans la mort de 43 manifestants et la blessure de 97 autres dans le gouvernorat de Tunis et dans d'autres villes au nord du pays comme Bizerte et Nabeul. Ben Ali et ses anciens principaux chefs de sécurité, y compris ses deux derniers ministres de l'Interieur, Ahmed Friaa et Rafiq Haj Kacem, risquent la peine de mort s'ils seront reconnus coupables, selon des avocats. Au total, plus de 300 personnes ont trouvé la mort lors du soulèvement populaire déclenché le 17 décembre 2010 et ayant abouti le 14 janvier suivant à la fuite de Ben Ali vers l'Arabie Saoudite. L'ancien président Ben Ali fait déjà l'objet de dix-huit actions en justice notamment pour homicide volontaire, complot contre la sûreté de l'Etat et usage et trafic de drogue. Il a cumulé des condamnations à 66 ans de prison et fait l'objet avec son épouse Leïla Trabelsi d'un mandat d'arrêt international