Lors d'un point de presse tenu, hier, au siège du Cnes, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a brandi la menace d'une grève illimitée «si la tutelle campe sur ses positions concernant l'augmentation du salaire à 100%, ainsi que la mise en place d'un statut particulier de l'enseignant». Avant d'en arriver là, le Cnapest maintient sa grève les 27, 28 et 29 septembre, tout en rappelant que les wilayas qui n'ont pas suivi le mot d'ordre les 13, 14 et 15 septembre derniers à savoir Batna, El-Tarf, et Oran vont le faire cette fois-ci. Par ailleurs, un sit-in est prévu pour le 5 octobre devant le Palais du gouvernement. Le choix de cette date n'est pas fortuit, elle coïncide avec la journée mondiale de l'Enseignant. «Pour cette journée, tous les paliers de l'enseignement seront, probablement, mis en branle. Même les enseignants du supérieur seront impliqués en soutien au mouvement», a indiqué M.Méziane Mériel, président du Cnapest. Répondant à une question sur la création récente d'une Union nationale des enseignants et fonctionnaires de l'enseignement secondaire et technique filiale du Snapap, et son appel à la corporation pour y adhérer, M.Mériel a fustigé ce qu'il a qualifié de « tentative de récupération du mouvement menée par le Cnapest qui, a-t-il dit, semble faire barrage à «un clan» (...) oeuvrant pour la multiplication d'une mosaïque syndicale». Rétorquant aux propos accusateurs de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves assimilant le mouvement à «une prise d'otage» des élèves à la veille de la rentrée scolaire, le Cnapest estime qu'il est plus adéquat de parler de prise d'otage lorsque les élèves sont entassés à plus de 40 par classe ou quand le taux de réussite n'est pas à la hauteur. Invité à se prononcer sur les dernières réformes introduites dans le secteur de l'éducation, le président du Cnapest s'est contenté de répondre : «Nous nous attendions à une planification à long terme, pas conjoncturelle.»