Une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Syrie «est attendue depuis longtemps», mais il est peu probable que la Russie y consente, a indiqué mardi le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague. «Je pense que cela fait longtemps que le Conseil de sécurité de l'ONU aurait dû s'exprimer sur la Syrie», a indiqué William Hague devant les députés. «Lorsque nous avons essayé le 4 octobre dernier, notre résolution a rencontré un veto de la Russie et de la Chine. Je ne suis pas optimiste sur une évolution concernant la Russie pour le moment», a-t-il ajouté. «Mais nous continuerons d'en discuter avec la Russie et je pense que si la Ligue arabe s'adressait directement au Conseil de sécurité, cela aiderait», a poursuivi M. Hague. Les déclarations de M. Hague suivent de près une réaction de Paris. La France a jugé mardi que le nouveau projet de résolution de la Russie sur la Syrie était «très loin de répondre à la réalité de la situation», au lendemain de la distribution à l'ONU par Moscou d'une nouvelle version de son projet de résolution sur la Syrie, critiqué à l'origine par les Occidentaux. Ce texte devait être discuté mardi après-midi au niveau des experts représentant les membres du Conseil de sécurité. Selon un diplomate à New York, le nouveau texte est une «simple compilation des amendements proposés par les autres membres du Conseil», sans progrès sur le fond. Les Occidentaux réfutent la volonté de Moscou de mettre sur un même plan, dans la condamnation de la violence, le régime et l'opposition.