Ces projets du secteur privé contribueront à assurer une capacité d'accueil de 82 200 lits et créer 36.000 nouveaux emplois. Quelque 700 projets d'hôtellerie sont en cours de réalisation à travers les différentes régions du pays à vocation touristique. Ces réalisations, au nombre exact de 699, nécessitent une enveloppe financière prévisionnelle de pas moins de 975 milliards de dinars a indiqué à l'APS le directeur de l'évaluation et de l'appui aux projets touristiques au ministère du Tourisme et de l'Artisanat, Abderraouf Khalef. La majorité de ces projets, relevant tous du secteur privé, contribueront à assurer une capacité d'accueil de 82.200 lits et la création de 36 000 nouveaux emplois dans les différentes prestations touristiques. Celles-ci concernent différentes régions du pays recelant des potentialités naturelles et touristiques diverses dont les tourismes écologique, balnéaire, saharien, thérapeutique et de montagne. En mars 2011, la Commission nationale d'adoption des plans d'investissements avait examiné 208 projets touristiques. 107 projets ont été validés, 74 ajournés alors que 27 dossiers étaient rejetés car ne répondant pas aux exigences du tourisme, à l'environnement et à certaines règles. Rappelant les dernières décisions prises par l'Agence nationale d'investissement pour l'aménagement de zones d'extension touristique (ZET), ce responsable a cité l'existence de 205 ZET sur une superficie de 56.000 hectares. Il a ajouté que le programme visant une extension touristique, prévoit la création de sept pôles d'excellence à travers tout le pays, notamment dans le Sud. Concernant l'épineux problème du foncier, M.Khalef a précisé les détails de toutes les mesures prises pour lever les obstacles qui empêchent l'acquisition du foncier destiné à un projet touristique à travers l'aménagement de lots de terrains pour les projets inscrits pour l'année 2012. Il précisera que l'aspect matériel de cet aménagement sera pris en charge par les autorités publiques. Pour faciliter l'acquisition du foncier, Khalef a rappelé que la «vente aux enchères publiques a été supprimée» et remplacée par «la procédure d'acquisition d'un terrain par concession de gré à gré» avec les responsables des biens de l'Etat, ou par la vente du lot de terrain aux investisseurs à un prix fixé par l'Etat. Il a rappelé que la loi de finances complémentaire (LFC 2009) comprend des mesures économiques, financières et fiscales incitatives en vue de promouvoir et de renforcer le secteur. Elle comprend la mise en oeuvre du Plan directeur de l'aménagement touristique à l'horizon 2030. Il s'agit également de réduire l'impôt sur la valeur ajoutée (TVA) de 17% à 7% sur les services relatifs aux activités touristiques, hôtelières, des stations thermiques, d'agences de voyages, de location de véhicules et de transport touristique. Il est prévu aussi une «réduction de 3 à 4,5%» du taux d'intérêt sur les crédits bancaires pour la modernisation des structures touristiques et hôtelières. Les investisseurs peuvent également bénéficier d'une «réduction des taxes douanières» concernant l'importation de divers équipements et mobiliers. Une autre mesure est à signaler, celle prévoyant une baisse de 50% du coût de la cession des terrains devant abriter des projets d'investissement touristique dans les Hauts Plateaux et de 80% dans les régions du Sud. Par ailleurs, le secteur du tourisme a établi un partenariat avec six banques publiques avec lesquelles un accord sera conclu en février prochain pour faciliter l'accès aux crédits de financement. Un guide sur l'investissement touristique contenant des informations sur les facilitations accordées aux investisseurs, les lois et les décisions y afférentes, sera fin prêt au deuxième trimestre 2012.