En obtenant son premier succès de la saison, après cinq mois de disette, le NAHD sort enfin la tête de l'eau. La persévérance finit toujours par être récompensée. En obtenant, samedi, son premier succès de la saison face à la JSM Béjaïa, le NA Hussein-Dey est parvenu à conjurer le mauvais sort en mettant un terme à la malchance qui le poursuit depuis cinq mois. Malgré un ensemble relativement jeune, renfermant des joueurs très talentueux, le club banlieusard a réalisé une piètre première phase, ponctuée par huit matchs nuls et sept défaites. L'instabilité du staff technique et la partialité de certains arbitres l'ont, certes, beaucoup desservi, mais force est de reconnaître que le parcours du NAHD n'a jamais été aussi mauvais, aussi nul, aussi inquiétant. Même dans les moments les plus sombres, les Sang et Or n'ont pas connu pareille désillusion. N'arrivant plus à s'imposer, même au stade du 20-Août 1955, le NAHD a reçu un rude coup au moral et ses contre-perfor-mances successives ont fini, à la longue, par faire douter ses joueurs. Pour les inconditionnels supporters, seul un miracle pouvait sauver le Nasria de la relégation en seconde division qui l'attirait inexorablement. En battant le rappel de «l'enfant terrible» du football algérien des années quatre-vingt, celui que l'on surnomme le spécialiste des missions difficiles, les dirigeants du NAHD ne semblent pas s'être trompés. Dès son intronisation à la tête du Onze, Chaâbane Merzekane a apporté sa touche personnelle, en inculquant aux joueurs l'esprit et la hargne de la gagne qui leur faisait défaut jusque-là. Une quinzaine de jours c'est le temps qu'il aura fallu au nouvel entraîneur pour motiver le groupe et le métamorphoser. Déjà, contre l'ES Sétif, on a relevé un léger mieux. En dépit de la défaite et d'un penalty raté lamentablement, les joueurs ont réalisé de bonnes choses et montré qu'ils étaient sur la bonne voie. Le match contre la JSMB s'annonçait très difficile et risquait, en cas de nouvelle défaite, de sceller, définitivement, le sort du club. Acculant son adversaire d'entrée de jeu et décidé d'en finir une bonne fois pour toutes avec le signe indien qui le poursuit depuis l'entame de la saison, Hussein Dey force le destin en inscrivant, à la soixante quinzième minute, le but libérateur. La grande famille des Sang et Or se réjouit vraiment de cette belle victoire et espère qu'il s'agit là d'un bon déclic pour enclencher l'opération sauvetage. D'ailleurs, les hommes de Merzekane se doivent de confirmer leur réveil agressif dès ce soir à l'occasion du déplacement à Chlef qui s'annonce quand même très délicat, selon un avis unanime. Difficile certes, mais aucunement impossible, même face au Champion d'Algérie en titre réputé intraitable sur son terrain. Voilà un autre défi de taille pour le NAHD version Chaâbane Merzekane.