Les contestataires comptent poursuivre leur action jusqu'à ce que la tutelle accepte de se pencher sur leur cas. A l'issue d'une action introduite en justice, dans le référé, par l'administration de Batimetal, pour la non-légitimité du débrayage des 600 travailleurs de cette entreprise, la justice a fini par débouter la partie plaignante, en l'occurrence l'administration. En somme, et sur décision de justice, émanant du tribunal de la circonscription de compétence, El Hadjar, la validité du mouvement de grève engagé par les employés a été reconnue. Ce satisfecit des travailleurs a été bien reçu et de bon augure. Cette décision, notons-le, intervient suite au refus de l'administration de Batimetal de se présenter à la séance de conciliation organisée par l'inspection du travail, au profit des deux parties. Un point retenu pour les grévistes, mais retenu à la charge de l'administration, laquelle n'a pas répondu favorablement à l'initiative, pour la séance de conciliation. Position renforcée par la décision de justice, les grévistes campent toujours sur leur position, jusqu'à satisfaction de leurs doléances, portant notamment sur la permanisation des 80% des employés, contractuels, le paiement des deux mois de décembre et janvier. Selon certains employés, l'administration aurait exercé du chantage quant à la prise en charge de leurs revendications. Elle aurait formulé la demande de suspendre le mouvement de grève, en contrepartie du paiement de leurs dus. Dans le même sillage, nos interlocuteurs ont souligné qu'ils ne sont pas prêts à céder au chantage de l'administration, qui, selon eux, aurait accepté de permaniser seulement 10% du personnel actif. Les contestataires, qui ne démordent pas de faire partie intégrante de l'entreprise du bâtiment et des travaux routiers, comptent poursuivre leur action jusqu'à ce que la tutelle accepte de se pencher sur leur cas.