Le marché des hydrocarbures est sous haute tension Alors que le marché pétrolier est sous haute tension, le ministre algérien de l'Energie et des Mines a confié que l'Algérie subit de fortes pressions en ce qui concerne les prix du gaz, à l'instar d'autres pays producteurs. Les anciennes puissances coloniales, qui dominent aujourd'hui l'économie mondiale, sont paradoxalement les plus touchées par les crises successives financières dues, schématiquement, aux subprimes (crise du marché de l'immobilier qui a pris naissance aux Etats-Unis en 2007) et de la dette européenne qui est en train de mettre à genoux la Grèce... Seraient-elles à ce point revanchardes pour vouloir faire payer des pays qu'ils ont dominé politiquement mais surtout économiquement, des décennies durant en pillant leurs richesses alors que c'est le système économique qu'ils ont décidé pour l'ensemble de la planète qui est à mettre en cause. La globalisation, ce capitalisme sauvage qui est destiné à rendre les nations les plus fragiles encore plus vulnérables et qui est sur le point de s'écrouler. Les prix des principales sources d'énergie sans lesquelles leurs industries se retrouveraient à l'arrêt, qu'elles sont obligées d'importer, sont prêts à atteindre des sommets et à compliquer davantage leurs économies. Le marché des hydrocarbures est sous haute tension. Il illustre l'éternel bras de fer entre les pays occidentaux gros consommateurs d'or noir et de gaz et les pays producteurs pour la plupart d'entre eux en voie de développement. Des rapports de force qui se sont inversés depuis que bon nombre d'entre eux ont en main le contrôle de leurs richesses. Un contexte qui s'est accompagné dans un premier temps par l'accession à l'indépendance de certains pays à l'instar de l'Algérie qui n'a cependant pu atteindre cet objectif qu'après avoir mis fin à plus de cent trente ans d'occupation française qui s'est accompagnée par la nationalisation de son gaz et de son pétrole en février 1971. Alors que le marché pétrolier est sous haute tension, le ministre algérien de l'Energie et des Mines a confié que l'Algérie subit de fortes pressions en ce qui concerne les prix du gaz à l'instar d'autres pays producteurs. «Nous faisons face à de grandes pressions de la part de nos clients. Tous les grands producteurs font face à de telles pressions, notamment de la part de l'Europe, en vue de modifier les contrats à long terme en contrats à court terme», a confié le 15 février, le ministre algérien de l'Energie Youcef Yousfi. Que recherchent les pays consommateurs? Ils veulent «des prix indexés sur les prix du pétrole et qui varient même en fonction des changements climatiques ou à ceux de l'électricité. Ceci n'est pas dans l'intérêt des producteurs», a indiqué le patron du secteur des hydrocarbures. L'Algérie cédera-t-elle? «On ne peut risquer de perdre des milliards de dollars d'investissements dans les domaines de la recherche, de la production, de la liquéfaction et du transport, sans s'assurer de la commercialisation des quantités de gaz produites et de la rentabilisation de nos investissements», a-t-il souligné. Entre- temps Téhéran a décidé de fermer les vannes de son pétrole à 6 pays européens (France, Grèce, Portugal, Italie, Espagne et Pays-Bas). Une réponse à l'embargo décidé par l'UE contre la République islamique d'Iran. «Si l'embargo pétrolier contre l'Iran se maintient ou si le détroit d'Ormuz est fermé, le baril devrait atteindre 150 ou 160 dollars», a prévenu Ali al-Hajeri, membre du conseil d'administration de la Kuwait Petroleum Corporation. Les cours du pétrole ont fini vendredi à 103,24 dollars à New York. C'est son plus haut niveau depuis le 4 mai 2011. L'Europe ne semble pas vouloir reculer dans sa stratégie pour faire plier l'Iran en ce qui concerne son programme nucléaire. Un bras de fer qui peut conduire à une sorte de politique de la terre brûlée. Si on doit périr, on le sera ensemble, semblent dire les nations civilisées. Les cours de l'or noir peuvent précipiter le processus de mise à mort des économies occidentales...