Un ultimatum de deux jours a été donné aux autorités locales pour prendre en charge les revendications des protestataires. Plusieurs dizaines de personnes, représentants différents quartiers de la commune de Annaba, ont observé, hier matin, un rassemblement devant le siège de la daïra. Au mobile de ce mouvement, la classique formule relative à la demande de logements sociaux. Il semble que le délai de 40 jours, donné par un député de la wilaya, aurait suscité une nouvelle fois la fièvre de cette demande, qui ne cesse de s'amplifier, au fur et à mesure que les jours passent, et l'échéance électorale approche. Les contestataires en furie, ont donné un ultimatum aux autorités locales pour trouver une solution à leurs problèmes. Les uns parlent de retard dans l'affichage des listes des bénéficiaires de logements, notamment ceux des quartiers de la vieille ville, la cité plaine Ouest, la Colonne et tous les autres quartiers chauds du chef-lieu de la wilaya. D'autres évoquent le statu quo, qui caractérise l'information relative à l'avancement des opérations d'attribution en faveur des demandeurs. Entre les uns et les autres, il y a ceux qui parlent de la promesse du député représentant leurs voix au Parlement. En effet, il est à rappeler que le dernier mouvement de contestation engagé par les demandeurs de logement, a vu son dénouement, suite à une proposition faite par ledit député qui avait, rappelons-le, fixé 40 jours aux prétendants aux logements sociaux pour s'organiser et cela aux fins d'une réelle prise en charge de leurs doléances. C'est dire que cet élu avait engagé sa parole quant au relogement de tous les demandeurs dans pratiquement moins de 6 mois. Dans le même contexte cet homme avait, souvenons-nous, proposé à la population de se rendre au siège de la Tabacoop, endroit où les demandeurs pouvaient être reçus et écoutés, faisant ainsi du siège du club fanion, l'USMA Annaba «le mur des lamentations». C'est ainsi que les portes des doléances ont été transférées ailleurs qu'aux institutions de l'Etat, devenues aujourd'hui, la cible des menaces des contestataires. Car, la foule en rage, des heures durant, a bloqué le trafic routier, au centre-ville notamment, menacant de recourir à la manière forte si «dans deux jours leurs demandes ne seront pas satisfaites». Décidés à aller jusqu'au bout de leur mouvement, les protestataires ont été encerclés par le dispositif sécuritaire déployé tant devant le siège de la daïra, que devant celui de la wilaya. Au moment où nous mettons sous presse, la situation est au calme, mais propice tout de même à du grabuge, surtout si l'on sait que les fauteurs de troubles, guettent la moindre occasion pour ajouter de l'huile sur le feu.