L'arrivée de Harouni au MOB n'a fait que des heureux tant chez les dirigeants que chez les joueurs ou encore les supporters qui commencent à reprendre confiance. Arrivé à Béjaïa sans aucune idée sur l'équipe du MOB, une fois sur place, Harouni, en entraîneur averti n'a pas pris beaucoup de temps à découvrir un effectif qu'il n'a jamais supervisé. «Le MOB est une équipe étrangère pour moi car je ne l'ai jamais vu jouer auparavant et j'ignore pratiquement tout en ce qui concerne les équipes qui composent ce groupe. J'ai atterri à Béjaïa suite à l'appel de mon ami Laklak à qui il m'était difficile de dire non. Voilà comment je suis au MOB», a déclaré le coach des Crabes dès son arrivée. En prenant la barre technique du MOB, Djaâfar Harouni a pu mettre de l'ordre dans l'effectif du groupe. Il met ainsi fin à la rivalité entre Achouri et Selmoune dont l'équipe n'avait pas exploité l'expérience. Dès le premier match de l'équipe sous Harouni, Selmoun évolue en stoppeur dans l'axe avec Achouri en poste de libero ce qui a donné d'ores et déjà de bons résultats puisque Selmoun and Co sont revenus indemnes de leur déplacement à Sougueur. Finies les défaites à domicile ! est la phrase lâchée par Harouni en apprenant que sa nouvelle équipe a concédé deux défaites à domicile dont une sur un score lourd (3 à 0) et de surcroît a été humiliée devant ses supporters. En effet, Harouni a été surpris et particulièrement étonné des mauvaises voire des contre-performances de ses poulains. «Je suis étonné d'apprendre ces mauvais résultats, le groupe manque de confiance, le moral des joueurs est à plat. Il y a un grand travail qui m'attend sur le plan psychologique, en tout cas, avec moi, finies les défaites à domicile, je suis un gagneur», nous a déclaré Harouni dès son retour de Sougueur. Le message semble bien passer car l'équipe a évolué sans complexe ni pression, ce qui leur a permis d'arracher une belle victoire (2 buts à 0) face à Réghaïa le week-end passé ; d'ailleurs le score aurait pu être plus lourd sans l'excès de précipitation des attaquants. Après le passage à vide des Crabes qui aurait pu être dramatique pour le club le plus populaire de Béjaïa, secoué par une crise financière aiguë, Harouni gagne le pari et la barre semble déjà redressée. Il sait que les Mobistes dirigeants, joueurs et supporters, sont séduits et voient en lui l'homme de la situation ou plutôt le sauveur tout court.