La JS Jijel est sortie par la grande porte en tenant la dragée haute aux Rouge et Noir de Soustara durant les 120 minutes de jeu. Avant-hier au stade Omar-Hammadi de Bologhine, l'USM Alger, qui accueillait la JS Jijel pour le compte des seizièmes de finale de la Coupe d'Algérie, a certainement frôlé une élimination qui aurait été accueillie par tous les Usmistes comme une véritable catastrophe sans précédent pour l'actuel septuple détenteur du trophée populaire. Il faut avant tout, signaler que les Rouge et Noir ont évolué sous les yeux d'un public usmiste qui s'est malheureusement souvent distingué à l'égard de son équipe par un comportement indigne en insultant sans arrêt certains joueurs, créant ainsi une atmosphère très hostile qui a beaucoup perturbé la formation usmiste. Un match de Coupe d'Algérie, qui s'est avéré au fil du déroulement de la rencontre, un véritable piège pour les coéquipiers de Lamouri Djediat. La JS Jijel, qui avait de son côté tout à gagner, contrairement à son prestigieux hôte algérois, a eu le grand mérite de répondre du tac au tac aux actions entreprises en attaque par une équipe qui a malheureusement, une fois de plus, versé dans l'excès de précipitation et surtout encore manqué d'imagination et de lucidité devant la cage adverse. Les Jijelliens qui évoluent actuellement en championnat amateur, groupe Est, ont réellement donné du fil à retordre à des Rouge et Noir pourtant constitués de joueurs dits professionnels, mais qui n'ont jamais su être supérieurs à leur modeste adversaire du jour. Pis, les camarades du portier international Mohamed Lamine Zemmamouche, ont dû avoir recours à la fatidique série des tirs au but, après avoir été incapables de trouver la faille au terme de 120 minutes de jeu. L'équipe alignée d'entrée par le coach Meziane Ighil, et au sein de laquelle on notait le retour aux avant-postes de Noureddine Deham, promu capitaine d'équipe en l'absence de Khaled Lemouchia, avait pourtant fière allure sur le papier. Une formation algéroise à vocation très offensive évoluant le plus souvent en 3-4-3 avec à la baguette le trio Djediat-Fahem Bouazza-Boualem, et comme récupérateur, Nassim Bouchema. Mais cela n'a pas suffi pour faire pencher la balance du côté des Rouge et Noir qui avaient perdu vers la fin de la première mi-temps, leur dernier buteur en date en championnat pour cause de blessure, en l'occurrence le latéral droit international Rabie Meftah. Mais c'est surtout en seconde période que le club cher à Soustara a perdu ses repères pour évoluer devant un public déjà exaspéré par les dernières productions fournies en championnat par certains éléments titulaires, à leur tête Fahem Bouazza. Un joueur, qui a visiblement très mal accepté son remplacement et qui a insulté devant tout le monde Abdellah Cherchar, l'actuel dirigeant chargé de l'administration, au moment où l'ex-Ententiste rejoignait le banc usmiste. Côté staff technique, ni les conseils donnés de vive voix par Dziri Bilel, encore moins les instructions et les correctifs émanant du coach Ighil, n'ont permis aux Hamiti, et autres Meklouch, entrés en cours de jeu, d'arriver à leur fin. C'est finalement grâce à un arrêt réflexe, sur le tir du cinquième penalty adverse, que le portier Zemmamouche ouvrira enfin la voie de la qualification, alors que Djediat avait plongé dans la consternation tous les supporters usmistes, quelques instants auparavant. Une qualification usmiste presque miraculeuse, mais qui confirme aujourd'hui tout le mal qui ronge cette Dream Team en plein doute, comme l'avait d'ailleurs souligné le coach Meziane Ighil, lors de sa dernière sortie en date face à la presse, avant sa prise en main officielle du club algérois.