Dans quel état d'esprit se présentera le MCO, cet après-midi, pour affronter le NAHD? Cette question tout le monde se la pose à la suite à la crise qui secoue le club oranais, depuis maintenant 15 jours. D'ailleurs, est-ce que le Mouloudia se présentera à Tlemcen pour y affronter le NAHD, puisqu'on ne sait, toujours pas, par qui il est dirigé réellement ni par qui il est entraîné? La dualité Djebbari-Elimam a même provoqué une scission au sein des joueurs et l'on risque de se retrouver avec deux Mouloudia, encore que celui d'Elimam part avec un handicap, puisque les licences des joueurs sont détenues par le groupe Djebbari. Le ridicule ne tuant plus, il paraîtrait, selon Elimam, que le président de la FAF, M.Mohamed Raouraoua, aurait intercédé en faveur de ce dernier et autorisé à faire jouer ses joueurs sans licence. Si cela venait à se vérifier, le président de la FAF, aurait commis un très grave impair, car nul ne lui donne le droit de permettre à un club de ne présenter aucune licence. M.Raouraoua, dont nul ne conteste le fait qu'il a su structurer la FAF, gagnerait à rester en dehors d'un conflit intra-club qui intéresse avant tout, la famille du Mouloudia et, surtout, les autorités de la ville. Ce sont, en effet, celles-ci, qui ont permis à toute cette «khalouta» de s'installer. Oran, deuxième cité du pays, mérite-t-elle un tel traitement qui la ridiculise au plus haut point? Ce sont les autorités de la ville (wilaya, DJS, APC) qui prennent un malin plaisir à laisser un club aussi prestigieux pour le football algérien patauger dans la gadoue. On fera remarquer que la crise s'est installée deux jours avant que le Mouloudia dispute le match aller de la Champion's league arabe contre le club égyptien d'Ismaïlia face auquel il n'a pu obtenir que le match nul dans une rencontre jouée à domicile. Comme manoeuvre de sabotage on n'aurait pas fait mieux. En tout cas les Egyptiens n'en demandaient pas tant. «Allez-y. Bouffez-vous et laissez-nous en profiter» semblent-ils dire. Voilà, donc, le MCO aux portes de l'élimination alors qu'il n'a pas pris le temps de s'adapter à la compétition arabe. Le problème, comme on l'a dit, est de se demander quel Mouloudia va affronter le NAHD? Avec toutes les perturbations qu'a connues le club, les joueurs ne se sont pas entraînés convenablement. En outre, il est possible, voire certain, que moralement ils ne sont pas dans de bonnes dispositions. Cela pourrait bien profiter à leur adversaire husseindéen qui reste, lui, sur une excellente sortie en Champion's league arabe puisqu'il s'en est allé à Khartoum, au Soudan, mater le club d'El Merrikh local. Ce résultat, qui place le NAHD à une encablure de la qualification au prochain tour, est de nature à le relancer dans le Championnat national où ses résultats sont en deçà des objectifs tracés. Le club husseindéen se retrouve, en effet, au bout des sept rencontres qu'il a disputées, au milieu du tableau, c'est-à-dire à une place qui n'est pas en rapport avec les visées d'une équipe qui a terminé en troisième position la saison dernière. D'où son ambition de réussir quelque chose d'intéressant cet après-midi et, avec la crise du MCO, une telle éventualité est du domaine du possible.