C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Santé lors de son allocution d'ouverture du séminaire sur la dialyse péritonéale. Le drame qui s'est produit au service des urgences médico-chirurgicales (UMC) du CHU Benzerdjeb d'Oran et qui a entraîné la mort de quatre personnes suite à «une défaillance du disjoncteur ayant occasionné un arrêt momentané du compresseur d'air comprimé alimentant les respirateurs du service de réanimation des UMC». Les premiers éléments de l'enquête, a provoqué beaucoup de bruit au sein de la population et du monde des médias. Ne pouvant ignorer ce grave incident, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, M.Mourad Redjimi, est revenu sur le sujet lors de son allocution d'ouverture du séminaire sur la dialyse péritonéale, en indiquant que son département a dégagé une commission d'enquête afin de se charger de cette affaire et ce, en dépit de l'enquête judiciaire. «Nous sommes et nous resterons intransigeants lorsqu'il s'agit de l'intérêt du malade», laisse entendre le ministre. Il faut noter que des mesures conservatoires ont été prises contre deux personnes concernées par la garde technique et administrative, en l'occurrence l'électricien et le directeur de garde par des poursuites judiciaires ordonnées par le parquet près le tribunal d'Oran, précise le ministre. Revenant sur le thème de la rencontre, M.Redjimi a mis l'accent sur l'importance du renforcement de la méthode de la dialyse péritonéale, comme thérapeutique de l'insuffisance rénale chronique terminale dans notre pays, tout en insistant sur le côté préventif de la chose. «Nous n'investirons jamais assez sur l'aspect préventif et sur la promotion de la santé qui est à même de réduire l'incidence de la maladie», souligne-t-il. Ainsi, beaucoup de patients ne sont pris en charge en DP «faute de places» en hémodialyse, réduisant ainsi la DP au statut de méthode de secours. Pourtant, à en croire les données qui ont été communiquées lors de la rencontre, beaucoup d'entre eux nécessitent cette thérapie. Ainsi l'Algérie compte 6170 patients atteints d'insuffisance rénale chronique, soit 193 malades traités par million d'habitants, 110 centres d'hémodialyse soit 3,4 centres par million d'habitants, 1445 générateurs et seulement 11 centres de dialyse péritonéale. Afin de permettre une bonne prise en charge des ces malades chroniques, le premier responsable du secteur a insisté sur le rôle prépondérant de la Cnas, notamment en ce qui concerne le remboursement des séances d'hémodialyse.