Créée en 1994, l'association Ouled El Houma s'est beaucoup investie dans l'organisation et la prise en charge des jeunes issus des quartiers populaires. Créée en 1994, Ouled El Houma fait partie des associations qui s'impliquent le plus dans l'organisation et la prise en charge des jeunes issus des milieux défavorisés. Grâce aux activités sportives, elle a réussi à les mobiliser et leur faire découvrir les vertus des matchs interquartiers. Une vieille tradition qui a déjà donné ses fruits par le passé et que l'association Ouled El Houma veut perpétuer pour occuper tous ceux qui ne sont pas structurés. «L'oisiveté est mère de tous les vices.» C'est pour leur venir en aide et les soustraire de ce dangereux fléau que Abderrahmane Bergui et les membres de l'association sillonnent sans relâche les villes et les quartiers du pays. Partant du postulat que «El Houma est un réservoir inépuisable de jeunes talents», ils soutiennent que la majorité des grands joueurs et athlètes algériens sont issus des cités et quartiers populaires. Pour suppléer le manque d'installations sportives dans leurs communes ou quartiers, les jeunes ont souvent recours aux terrains vagues et à tous les espaces disponibles pour s'adonner à leur sport favori. Ceux de Bab El Oued ont surmonté cette difficulté en organisant sur la placette El Kettani, longeant le boulevard Front de mer, un grand tournoi de football interquartiers. L'association Ouled El Houma, qui a honoré de sa présence cette manifestation sportive, a apporté son aide en payant les frais d'assurance de toutes les équipes participantes. En guise de récompense, elle a offert des ballons ainsi que des cadeaux aux finalistes. Prenant à bras le corps sa mission, elle n'hésite pas à investir les quartiers considérés à haut risque pour aider les jeunes à s'organiser et meubler leur temps libre. Durant tout un mois, les jeunes en difficulté de la cité Mahieddine, un quartier populeux de la banlieue d'Alger, ont vécu au rythme d'un important tournoi qui les a réconciliés avec eux-mêmes. Encadrés par l'association qui leur a prodigué aide et assistance, les participants ont tempéré leur ardeur en tapant dans un ballon. Pour contenir la colère des jeunes et éloigner d'eux le spectre de la violence, il faut d'abord les occuper et le sport constitue un très bon remède. On doit, ensuite, les sensibiliser, en leur apprenant à respecter l'éthique sportive et l'arbitre. Ce qui se passe actuellement dans nos stades est très regrettable. Confrontés au problème de la violence, les terrains de sport sont transformés chaque week-end en champs de bataille entre supporters ou bandes rivales. Un phénomène qui s'est accentué dangereusement ces dernières années et qui risque, s'il persistait, de nuire au développement du sport d'une manière générale et du football en particulier. L'association Ouled El Houma considère, en tout cas, que «le football est le meilleur moyen de communication pour éduquer notre jeunesse et lui apprendre les vraies valeurs du sport». Présente, aussi, en milieu carcéral où, en collaboration avec la direction générale des établissements pénitentiaires, elle a concocté et mis en application un intéressant programme d'aide en faveur des jeunes détenus, l'association ne ménage aucun effort pour faciliter leur réinsertion dans la société, particulièrement, les diplômés à leur sortie de prison. Les routes et les accidents qui endeuillent chaque année des milliers de familles font également partie des préoccupations de l'association dirigée par Bergui qui compte s'impliquer davantage en menant des campagnes de sensibilisation sur les dangers et les conséquences de ces accidents.