Le gouvernement algérien a renoncé à confier la gestion des hôtels touristiques publics au secteur privé, comme il l'avait annoncé à plusieurs reprises, a indiqué lundi le ministre du Tourisme Smaïl Mimoune. «Les établissements hôteliers publics ne feront plus l'objet de privatisation et resteront propriétés de l'Etat », a déclare le ministre à la radio. « L'Etat a alloué 58 milliards de dinars (580 millions d'euros) pour la modernisation et la mise à niveau de 70 hôtels publics » dont la construction remonte aux années 1970, a ajouté M. Mimoune. L'un des fleurons du tourisme en Algérie, l'hôtel 5 étoiles Aurassi à Alger, a rouvert dimanche après une rénovation de plus de deux ans et qui a coûté 72 millions d'euros. L'hôtel Aurassi et un deuxième grand hôtel d'Alger, El Djazaïr (Saint-Georges), avaient été proposés en 2007 à la location-gérance pour des contrats de 30 ans renouvelables. Selon M. Mimoune, le secteur du tourisme en Algérie «souffre d'insuffisances au plan de l'hébergement, le nombre de lits actuellement étant de 90.000 ». Il a précisé que ce nombre «sera renforcé à l'avenir de près de 70.000 lits supplémentaires, une fois la réalisation des 700 projets d'investissements privés d'un coût de 4 milliards de dollars finalisée ». Le gouvernement souhaite que le tourisme puisse à terme faire contrepoids aux hydrocarbures, source quasi-unique de revenus en devises à l'heure actuelle.