l'histoire n'a pas trop attendu pour rattraper les instigateurs du putsch contre le FLN. La liste des signataires de la plainte pour laquelle la cour d'Alger avait répondu favorablement aux putschistes du FLN, en interdisant la tenue de son congrès extraordinaire, a-t-elle été trafiquée? Cette question circule dans les couloirs de la justice à travers le scandale qui pourchasse le clan d'Abdelaziz Belkhadem. La réponse à cette question provenant du Docteur Ferhat Al Bachir, vice-président du groupe parlementaire du parti, été sans équivoque. Selon ce dernier, «il y aurait bel et bien faux et usage de faux». Un délit sévèrement réprimé par la loi, d'autant plus que cette plainte a provoqué un grave préjudice non seulement au FLN mais aussi à l'Etat et à la justice. En effet, Le rédacteur de la lettre, dont L'Expression a pu obtenir une copie, a fermement démenti son implication dans la saisine du tribunal d'Alger. «Ma signature avait été introduite sans mon autorisation», a-t-il clamé. En ajoutant: «Je vous signale encore une fois que je n'étais nullement au courant de ce qui a été écrit en mon nom dans la requête introduite auprès de la justice (...) aussi, je persiste à vous rappeler que je suis loin, très loin de cette affaire et je démens catégoriquement le contenu de la requête.» Cette lettre adressée à M.Abbas Mekhalif, le chef du groupe parlementaire et qui intervient quelques jours après celle du mouhafedh de Saïda, est susceptible de provoqué un séisme au sein des clan du mouvement de «redressement» conduit par l'actuel ministre des Affaires étrangères, M.Abdelaziz Belkhadem. Cela étant, on prévoit une réaction du FLN, déjà engagé dans une bataille judiciaire au Conseil d'Etat, qui risque de tout renverser au palais de justice. M.Mekhalif, joint par téléphone, a indiqué que «les instigateurs de la plainte qui n'étaient plus dans les rangs du parti ont utilisé des noms de militants fidèles au FLN pour faire passer la plainte». Selon des sources proches de ce parti, ce n'est qu'une question de temps, «la liste des fausses signatures serait encore ouverte», nous indique-t-on. «Le FLN, après avoir reçu une copie de la liste des prétendus plaignants, est en train de mener une enquête approfondie en vue de l'authentifier. Il est fort probable que les meneurs de la plainte soient poursuivis pour ‘‘faux et usage de faux''». Ce indice de taille, nous précise-t-on, représente un autre argument à exploiter au conseil d'Etat -où le FLN a introduit son appel-, en vue de prouver le «non-fondement de la plainte entachée de fausses signatures». Le chef du groupe parlementaire du FLN s'est déclaré «très confiant en la justice. D'autant plus que plusieurs voix de magistrat se sont élevées pour revendiquer leur indépendance preuve qu'il y a toujours des magistrats loyaux et la justice n'a pas encore dit son dernier mot», a-t-il conclu.