Il a été accueilli par le chef de la diplomatie, conformément à la tradition indonésienne. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, est arrivé hier à Djakarta pour une visite d'Etat de trois jours à l'invitation de son homologue indonésien, Mme Megawati Soekarnoputri. A son arrivée, le chef de l'Etat a été accueilli par le chef de la diplomatie, Hassan Wirajuda, conformément à la tradition indonésienne. Après la cérémonie officielle d'accueil, les deux chefs d'Etat ont eu un entretien en tête-à-tête avant qu'il ne soit élargi aux deux délégations en fin de matinée. A l'issue de ces entretiens, le président Bouteflika et le chef de l'Etat indonésien ont assisté à une cérémonie de signature d'accords avant d'animer une conférence de presse conjointe. Dans l'après-midi, le président de la République devait visiter à Cilegon la Krakatau Steel Industry, la plus grande aciérie d'Indonésie, avant le dîner officiel qui a été offert en son honneur. Cette visite du chef de l'Etat en Indonésie sera suivie d'un séjour en Malaisie où il représentera l'Algérie et dirigera la délégation algérienne aux travaux de l'OCI qui se dérouleront du 16 au 18 octobre à Kuala Lumpur. Une occasion de rencontrer une bonne partie des délégations des pays islamiques présents sur place. En outre ce séjour sera mis à profit par le président Bouteflika pour rencontrer Abassi Madani qui se trouve à Kuala Lumpur pour des soins médicaux, selon certaines indiscrétions émanant des hautes sphères de l'Etat. Cette rencontre, dont le caractère électoral est un secret de Polichinelle, devra permettre aux deux hommes d'élaborer une stratégie devant permettre au président-candidat de s'allier l'électorat islamiste, d'autant que le FLN, parti majoritaire, a définitivement désigné son candidat en la personne de son secrétaire général, Ali Benflis. Le président de la République se rendra ensuite en Iran où il effectuera une visite d'Etat, du 19 au 21 octobre 2003, à l'invitation de Mohamed Khatami, président de la République islamique d'Iran. Ce 10e sommet de l'OCI, le premier depuis les attentats du 11 septembre 2001, est placé sous le signe «des défis et faire face aux crises et aux dangers qui menacent la Oumma islamique», a déclaré SE le Docteur Abdelouahed Belkeziz, secrétaire général de l'organisation, lors de son discours à la réunion des hauts fonctionnaires de la 10e session de l'OCI qui aura lieu à Putrajaya (Malaisie). Cette session intervient dans un contexte particulier pour le monde islamique qui a vécu au rythme d'événements ces trois dernières années. C'est durant cette période que la deuxième Intifada palestinienne a éclaté et que les événements du 11 septembre sont survenus, avec leurs implications mondiales. Il s'ensuit une déclaration de guerre contre le terrorisme; l'invasion de l'Afghanistan; l'occupation de l'Irak et une recrudescence des campagnes contre l'Islam, la culture islamique et les musulmans. «Il n'est donc pas étonnant qu'un sommet et trois conférences ministérielles extraordinaires se soient tenus pour gérer tout cela», a souligné Abdelouahed Belkeziz. D'autres questions d'actualité seront aussi au menu de cette 10e session. «Il s'agit d'abord des questions de dimension mondiale telles que la lutte contre le terrorisme, la mondialisation, le dialogue des civilisations, les campagnes contre l'Islam et les musulmans et les droits de l'homme entre autres», a précisé le secrétaire général de l'OCI. Ce sommet devra être en outre une occasion pour les représentants des 57 Etats présents de débattre du phénomène du terrorisme qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans le monde en dépit de la présence d'organisations caritatives accusées de soutien au terrorisme.