Un an plus tard, elle «pose» au même endroit en compagnie de son fils qu'elle cherchait après le tsunami Le gouvernement a débloqué environ 200 milliards d'euros pour reconstruire, durant le quinquennat 2012-2017, les villes touchées du pays. Le Japon sort de ses débris! La reconstruction du nord-est du pays, a connu d'importantes avancées un an après le séisme du 11 mars 2011, a estimé avant-hier l'ambassadeur du Japon, M.Tsukasa Kawada, à l'occasion de la commémoration de la catastrophe naturelle. Un an après le plus violent séisme de l'histoire du Japon, «la situation connaît une bonne amélioration dans l'est du pays, où les autorités continuent de consentir de gros efforts pour entasser les débris et reconstruire les villes touchées par le séisme suivi d'un tsunami le 11 mars», a noté M.Kawada lors une conférence de presse animée au siège de l'ambassade du Japon à Alger. L'ampleur de la catastrophe présentée dans un bilan donné par le diplomate, donne le vertige. Le Japon a presque été rayé de la carte! En effet, le séisme a fait 15848 morts, 3305 disparus, 127.159 maisons détruites et 300 ports endommagés et touché près de 24.000 ha de terres agricoles. L'ampleur des dégâts matériels est estimée à près de 250 milliards d'euros. «Le gouvernement a débloqué environ 200 milliards d'euros pour reconstruire durant le quinquennat 2012-2017 les villes touchées du pays», a fait savoir M.Kawada. Aujourd'hui, soit un an après, «la situation est presque maîtrisée, et plus de 15 millions de tonnes de débris ont été déblayées», a-t-il dit. Mais la reconstruction du pays est difficile et reste ouverte aux investisseurs étrangers. Le diplomate a profité de l'occasion pour rendre hommage à l'aide apportée par l'Algérie et sa solidarité avec le Japon après cette catastrophe. Il rappelle par ailleurs, que son pays avait été aux cotés de l'Algérie lors du séisme qui a frappé la wilaya de Boumerdès en 2003 en y envoyant des experts japonais. «Nous avons construit de grandes écoles à Boumerdès, en vertu d'accords signés avec le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme», a-t-il rappelé. Compte tenu des expériences des deux pays en matière de gestion des catastrophes naturelles, M.Kawada a émis son souhait de renforcer davantage la coopération bilatérale. A propos des émanations radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima, très endommagée par le séisme, l'ambassadeur a assuré que «l'émission de la radioactivité est contrôlée». Le seul problème qui reste posé est que quatre des six réacteurs de la centrale de Fukushima-Daiïchi, ravagés tour à tour par le tremblement de terre puis par le tsunami, sont désormais des ruines. Mais des ruines actives. Kawada a indiqué que la centrale de Fukushima, dont le pays dépend essentiellement de son énergie nucléaire, «sera totalement démolie d'ici à 30 ou 40 ans».Un processus en trois grandes étapes se dessine: dans les deux ans, retirer les combustibles des piscines des réacteurs 1 à 4 - opération rendue délicate par la présence de matériaux intrus; dans les dix ans, retirer ceux des réacteurs 1 à 3; dans 30 à 40 ans, démanteler complètement les installations... Sachant qu'il est exclu pour l'instant de faire un sarcophage comme à Tchernobyl. Pour rappel, le 11 mars 2011à 14h46 heure locale (05h46 GMT), un séisme de magnitude 8,9 -le plus violent jamais enregistré au Japon- suivi par un tsunami avec des vagues de dix mètres de haut frappent le Nord-Est de l'archipel. Le séisme s'est produit à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi. Plusieurs fortes répliques de magnitude supérieure à 6, voire 7, sont ressenties jusque dans la capitale. Lundi 14 mars, une nouvelle secousse sismique est ressentie à 150 km de Tokyo et l'alerte au tsunami sur les côtes nord-est est levée. Il demeure le quatrième plus puissant séisme sur la planète depuis 1900. En fait, le Japon, en l'espace d'une année commence à renaître. Il promet de se reconstruire. Il le fera. La grandeur et le courage du peuple japonais sont légendaires.