Même la chaise roulante est devenue un handicap La formation porte sur un travail d'enseignement du langage des signes au niveau de certaines écoles de police. Dans le souci d'aider cette frange de la population, la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), a décidé d'organiser des journées de formation spécialisées à ses éléments. «Aujourd'hui, les policiers bénéficieront d'une formation spécialisée qui sera menée en concert avec la Fédération nationale des sourds», a indiqué hier, le chef de la cellule de communication et presse de la Dgsn, Boudalia Djilali. Cette formation porte, selon M.Boudalia, sur un travail d'enseignement de la langue des signes, au niveau de certaines écoles de police dont l'objectif est de faire assimiler aux agents de police comment prendre en charge cette frange au niveau des commissariats de police en vue de prendre en charge leurs déclarations dans le cas où ces personnes non entendantes seraient victimes ou pour faire des déclarations dans le cadre d'affaire, d'enquêtes ou de témoignages. «Il faudrait que les policiers connaissent des rudiments de cette langue des signes afin d'assurer une prestation meilleure de service au profit de cette catégorie sociale», soutient-il. Pour ce faire, la Dgsn a réuni toutes les associations actives dans le domaine. L'objectif «est de s'inscrire dans cette logique de prise en charge», soutenait Boudalia Djilali, hier, lors d'une journée d'information au profit des handicapés au centre de loisirs et des sports de la Sûreté nationale sis à la forêt de Baïnem. Actuellement, «on devient de plus en plus conscient que cette frange doit être prise en charge au niveau des commissariats de police. Il faut que l'agent de police aujourd'hui, sache communiquer avec une personne sourde ou muette mais pour laquelle nous devons quand même donner une prestation», souligne le responsable de la communication de la Dgsn. Aussi, la Sûreté nationale s'est engagée à assurer le bien-être de ces Algériens, en estimant que la prise en charge des besoins spéciaux des individus et des groupes faibles et vulnérables que sont les personnes handicapées constitue une priorité de son action. La sonnette d'alarme est tirée par Boubergout Flora, de l'association El Baraka, qui a préféré parler de tout ce qui est la cause du handicap: «L'Algérie enregistre plus de 3000 handicapés par an à cause des accidents de la route» Pour elle: «Nous, en tant que société civile, nous sommes appelés à combattre cette guerre que nous ont déclaré les chauffards». En somme, unanimes, ils l'ont tous dit: «Nul n'est à l'abri du handicap!»