Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités Locales, M. Daho Ould Kablia, a souligné samedi à Alger la contribution décisive de l'Algérie à la réussite des travaux de la conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières tenue récemment à Tripoli (Libye). «Sans la présence de l'Algérie à cette conférence le résultat aurait été nul et exclusivement théorique car, parmi tous les voisins de la Libye, aucun pays n'est en mesure de mettre en oeuvre une politique commune de protection des frontières », a affirmé M. Ould Kablia à la presse en marge du 11e congrès de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM). Il a rappelé, à ce propos, la disponibilité de l'Algérie à travailler de concert avec les Libyens pour sécuriser les frontières en proposant la création d'un comité bilatéral frontalier à l'instar de ce qui se fait actuellement avec le Niger et le Mali. Le ministre a évoqué, à cette occasion, les résultats «extrêmement importants » réalisés dans ce cadre, rappelant, en outre, que ce comité aura des structures «décentralisées » qui fonctionneront avec une « grande flexibilité et souplesse, sans avoir à revenir à l'autorité centrale ». Le ministre a précisé dans ce sens que l'Algérie va mettre en ouvre « des dispositions nouvelles » avec la Libye pour protéger de manière «plus convenable nos frontières en termes de moyens et de coopération ». «Nous avons été également le pays parmi les voisins à accorder une aide de formation intensive au service de sécurité libyen », a-t-il dit. Le ministre de l'Intérieur a réaffirmé également que la visite du ministre de l'Intérieur libyen, M. Faouzi Abdelali, à Alger prévue la fin du mois en cours, permettra de mettre au point un projet d'accord sur la création d'un comité frontalier bilatéral. Abordant par ailleurs la tripartite de Tunis qui a réuni la Tunisie, l'Egypte et la Libye sur les questions politiques et sécuritaires dans la région, M. Oul Kablia a considéré que cette réunion était «une opération de rattrapage ». « L'Algérie a été conviée à cette réunion mais elle avait déjà dit ce qu'elle avait à dire à Tripoli », a ajouté M. Ould Kablia.