Le Parlement égyptien, largement dominé par les islamistes, a décidé samedi que la commission chargée de rédiger la future Constitution serait composée pour moitié de parlementaires, et pour l'autre moitié de membres de la société civile ou de personnalités. Les deux chambres du Parlement étaient de nouveau réunies pour définir les critères de sélection des 100 membres de la commission, avant de procéder à sa désignation le 24 mars. «La commission constituante sera composée à 50% (de membres) du Parlement et à 50% (de personnes à) l'extérieur du Parlement. Elle comprendra des groupes de la société civile et des personnalités publiques », a déclaré le président de l'Assemblée du peuple égyptienne, Saad al-Katatni, durant la session retransmise en direct par la télévision d'Etat. La nouvelle loi fondamentale remplacera la Constitution, suspendue par le conseil militaire qui dirige le pays depuis la chute en février 2011 de l'ancien président Hosni Moubarak. Les islamistes ont remporté une large majorité lors des élections parlementaires et sont soupçonnés de vouloir avoir la haute main sur la rédaction du nouveau texte. L'armée, qui a laissé entendre qu'elle souhaitait conserver certains privilèges après avoir remis le pouvoir au futur président, dont l'élection est prévue en mai-juin, a toutefois promis de laisser le Parlement nommer les personnes chargées de rédiger la Constitution.