Tizi Ouzou qui semble tourner la page du drame vécu, se remet à vivre, certes doucement mais sûrement. Depuis l'installation d'Ould Ali El Hadi à la tête de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, un regain d'activités artistiques et culturelles a été perçu dans la région. En effet, Tizi Ouzou ne s'est pas départie du deuil décrété depuis trente mois. Depuis, la ville a renoué avec son animation culturelle d'antan. En sa qualité d'ancien militant de la cause amazighe, Ould Ali El-Hadi a ouvert la structure qu'il dirige au mouvement associatif, très présent dans la région. Ainsi, les semaines culturelles, les expositions et les autres manifestations se succèdent au grand hall de la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Longtemps boudé pour les raisons que l'on sait, ce carrefour des artistes et hommes de culture de la Kabylie profonde ne désemplit pas ces derniers jours. Hier, c'était au tour de l'Association féminine Issis Idhurar (Filles des montagnes) d'Aïn El-Hammam de montrer tout leur savoir-faire en matière de couture, de broderie et de poterie berbère. La manifestation a été agrémentée par l'organisation d'un défilé de mode (fait très rare dans la région) et un gala artistique. Lundi dernier, la maison de la culture Mouloud-Mammeri a vibré aux rythmes mélodieux du poetic-lover Brahim Tayeb pour le premier gala à Tizi Ouzou depuis 30 mois. Ainsi, Tizi Ouzou qui semble tourner la page du drame vécu, se remet à vivre, certes doucement mais sûrement, et ce regain d'animation culturelle et artistique en est l'exemple.