Cette inquiétude est due, selon les syndicalistes, aux problèmes enregistrés dans les différents services de la Direction de l'éducation. L'année passée, le secteur de l'éducation a été touché par l'affaire des certificats falsifiés par des directeurs d'établissements scolaires qui ont fait scandale au niveau de la DE. Le nouveau directeur n'a pas encore pris les choses en main puisque, cette année, la rentrée scolaire est perturbée par plusieurs événements en commençant par la grève lancée par les professeurs de l'enseignement secondaire et technique lesquels ont suivi les directives du CNAPEST. A Aïn Defla, le débrayage a été suivi à 92 % (27 lycées sur 28) et les revendications portent sur l'augmentation des salaires à 100 % et le départ à la retraire après 25 ans de travail. Le second problème est celui des affectations des professeurs tous paliers confondus lesquels ont crié au scandale, à la hogra et l'alignement total de la commission paritaire sur l'administration qui a favorisé les professeurs «pistonnés» au détriment des plus méritants. Ce point concerne notamment les postes vacants non signalés dans la carte scolaire des mouvements envoyée aux établissements scolaires au mois de mai de chaque année. Pis encore, des professeurs se sont trouvés affectés contre leur gré après plus de 20 ou 25 ans de service. Signalons également le problème du manque de manuels au niveau des établissements scolaires, le manque de professeurs d'anglais et d'instituteurs de français dans les écoles primaires, ainsi que l'absence de directeur dans un lycée et le cas des élèves exclus des lycées et CEM en fin de 9AF et de 3AS. Mais qui est responsable de toutes ces perturbations? La majorité des professeurs rejette la responsabilité sur les services de l'académie qui jouent avec le destin des élèves et des professeurs en l'absence du directeur de l'éducation. Ces derniers jours, un concours de surveillants généraux a été organisé et selon quelques professeurs, le concours a été truqué pour favoriser les uns et éliminer les autres. Un autre concours d'intégration de plus de 700 enseignants a été annulé par la Direction de l'éducation. Pour rappel, 300 DA ont été payés par chaque concurrent, ce qui donne un total de 21.000 DA. Où est donc passé cet argent ? On signale aussi les retards dans le paiement des salaires, des primes, des allocations familiales. Cela signifie que l'ensemble des services de ce secteur est défaillant et qu'un changement radical devra s'opérer. Selon le président de l'association des parents d'élèves, les livres scolaires, cette année, sont très chers et les élèves nécessiteux ne peuvent pas les acquérir. Pourtant, il faudra bien trouver une solution.