Bien que la sonnette d'alarme a été tirée l'année dernière par les cadres du secteur de l'éducation et par l'APW au sujet des retards enregistrés dans la réalisation et la livraison des établissements scolaires, il semble que la situation n'a pas tellement changé, comme l'illustre si bien le projet du lycée de 1 000 places de Tidjellabine que nous avons visité hier. Situé à 4 kilomètres du siège de la wilaya, ce chantier, qui, déjà, accuse un retard estimé à plus de deux ans, est carrément abandonné. Aucun engin, ni sac de ciment ni ouvrier ne se trouvent sur le chantier, en dehors d'un seul gardien. Et dire que ce lycée devait être réceptionné l'année dernière, avant que la date de sa livraison ne soit repoussée à cette année. Pis encore, des travaux effectués sur ce chantier au niveau d'un talus, eux aussi abandonnés, risquent de provoquer l'écroulement d'un CEM et menacent la vie des collégiens. Malgré les SOS lancés par la direction de l'éducation au sujet de cette situation et les directives du wali de Boumerdès, rien n'a encore été fait. Mais il n'y a pas que ce lycée qui pose problème, plus de 12 lycées et 18 CEM accusent des retards dans les travaux, nous a affirmé un cadre de la direction de l'éducation, soulignant que c'est un miracle si la rentrée scolaire aura lieu normalement cette année. Parmi ces lycées, on cite ceux de Chabet El Ameur, Sidi Daoud, Zemmouri, Arbatache, Ouled Moussa entre autres. Les projets de CEM, comme ceux de Boudouaou, Hamadi, Khemis El Kechna, accusent des retards quand ils ne sont pas abandonnés eux aussi. C'est le cas du CEM d'Ouled Ali, dans la commune de Khemis El Kechna, qui accuse plus de deux ans de retard et qui est lui aussi abandonné, nous a affirmé un élu. “Des tensions sont enregistrés dans plusieurs communes de la wilaya”, nous affirme le même cadre de l'éducation qui dit que les cadres, ainsi que les travailleurs de son secteur sont en train de subir les conséquences de cette situation qui incombe à d'autres directions et d'autres administrations. Devant une telle situation, la direction de l'éducation a été contrainte de prendre certaines mesures pour assurer une rentrée scolaire régulière, nous a déclaré un syndicaliste qui a ajouté qu'un travail colossal a été effectué par les services de l'éducation ces dernières semaines pour assurer une rentrée ordinaire aux élèves. Notre interlocuteur déplore l'état dans lequel se trouvent certains chantiers d'établissements scolaires en citant l'exemple de celui de Tidjellabine. Par ailleurs et dans une conférence de presse donnée par Mme Saheb, directrice de l'éducation, on enregistre six nouveaux établissements scolaires pour cette année dans le cycle du primaire, a indiqué la directrice de l'éducation de Boumerdès. Ces écoles sont réparties respectivement dans la commune de Boumerdès, Ouled Heddadj, Khemis El-Kechna, Corso, Boudouaou et Ouled Moussa, alors que trois autres lycées seront également inaugurés, dont deux à Bordj Menaïel et un autre lycée à Figuier, dans la commune de Boumerdès. Pour ce qui est de l'école de Seghirat, incendiée au mois de juin dernier, elle sera remplacée par les 12 classes en préfabriqué. Ainsi, plus de 170 099 élèves des différents cycles du primaire, du moyen et du secondaire sont attendus pour cette rentrée, soit 3 490 de plus par rapport à l'année passée. Plus de 86 107 élèves sont inscrits dans le primaire, 61 679 dans le moyen et 22 313 dans le cycle du secondaire, parmi eux 6 150 candidats dans les classes d'examen du baccalauréat. S'agissant des aides accordées dans le cadre de la solidarité nationale, la directrice a indiqué qu'une enveloppe de 18 milliards de centimes est allouée aux enfants scolarisés, notamment pour les 54 790 enfants du cycle moyen et les 5 210 du secondaire. Ces derniers percevront également une aide de 3 000 DA chacun. Par ailleurs, plus de 47 793 cahiers ont été distribués, au mois de juillet dernier, au niveau des établissements scolaires, à 4 929 élèves du moyen et 1 890 autres du secondaire, a-t-elle encore ajouté.