Les nombreuses manifestations que les résidences universitaires ont enregistrées au niveau de l'Algérois en ce début de l'année, n'ont pas fait réagir les responsables qui ne semblent pas très pressés de calmer les esprits, ce qui a, par ricochet, augmenté la colère des étudiants. En plus de toutes les conditions pénibles qui «accompagnent» la formation des futurs cadres, telles que le manque d'eau, le sureffectif, l'hygiène, le transport, etc. des situations très particulières sont imposées aux étudiants en cette première semaine du mois de la «rahma». En effet, une longue chaîne se forme chaque jour devant le réfectoire, l'attente dure plus de deux heures. «Je suis ici dès 13h, et passe plus de deux heures avant d'avoir mon plat», nous a déclaré Saïd, un étudiant en histoire qui réside à la cité d'Hydra-centre à Alger. La situation est des plus déplorables dans la cité des garçons à Ben Aknoun où les étudiants se bousculent au seuil du restaurant universitaire bien avant le moment de l'ouverture. «On fait la chaîne pour les sachets qu'il nous faut déposer 24 heures à l'avance», annonce Djamel, un étudiant en sciences politiques. En outre, la manière avec laquelle on prépare le ftour n'est pas du goût des étudiants qui ne cessent de faire des réclamations auprès des directeurs des cités universitaires «c'est le ftour de la tamara», déclare Noura, une résidente de la cité de jeunes filles de Ben Aknoun. Le problème du menu n'est toujours pas respecté malgré les instructions données par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui a été interpellé sur le sujet lors de sa visite, l'année passée, à la cité universitaire Abdelkader Belarbi de Bab Ezzouar. «Pour le troisième plat ,je veux que cette situation cesse» avait déclaré le ministre avant d'ajouter: «Il y a un menu à l'échelle de la wilaya qu'il faut respecter». Quelques jours après ces déclarations, le fameux menu n'est toujours pas respecté et l'étudiant continue de subir les affres d'un quotidien morose.