Le secrétaire général du gouvernement, Ahmed Noui, a été nommé ministre de la Justice par intérim après que le ministre en poste, Tayeb Belaïz, ait été placé à la tête du Conseil constitutionnel, a annoncé jeudi la présidence de la République. «A la suite de l'installation de Tayeb Belaïz dans ses fonctions de président du Conseil constitutionnel, le président de la République a désigné Ahmed Noui, secrétaire général du gouvernement, pour assurer l'intérim de ministre de la Justice, garde des Sceaux», annonce le même communiqué. Le 29 mars, la Présidence avait annoncé la désignation de Belaïz, considéré comme un proche du chef de l'Etat, à la tête du Conseil constitutionnel, sans préciser son remplacement au poste de ministre de la Justice. Tayeb Belaiz, nouveau président du Conseil constitutionnel, a été installé jeudi au siège de cette institution, à Alger, dans ses nouvelles fonctions, indique un communiqué du Conseil constitutionnel. Nommé le 29 mars par le chef de l'Etat au poste de président du Conseil constitutionnel en remplacement de M. Boualem Bessaïeh, Tayeb Belaïz a été installé en présence des membres du Conseil. Lors de la cérémonie d'installation, Bessaïeh a exprimé à son successeur, «ses voeux de réussite et de succès dans ses nouvelles missions». Bessaïeh a souligné «les efforts déployés par les membres du Conseil constitutionnel durant son mandat et leur précieux apport au service de l'institution à travers la contribution au renforcement de l'Etat de droit dans le pays et la promotion de la place de l'institution aux plans régional et international». Intervenant à son tour, Belaïz a indiqué qu'il est «déterminé à poursuivre l'oeuvre de son prédécesseur pour permettre à l'institution d'accomplir pleinement ses missions constitutionnelles, notamment au cours de la prochaine étape marquée par des consultations politiques majeures». Belaïz a été désigné par décret présidentiel en qualité de président du Conseil constitutionnel, conformément à l'article 164 de la Constitution. Le maintien du ministre à son poste pendant quelques jours avait fait débat. Des partis politiques ayant estimé que Belaïz ne pouvait rester à la fois membre de l'Exécutif et présider une institution de contrôle, chargée notamment de proclamer les résultats des élections. Des élections législatives doivent se tenir le 10 mai, premier scrutin organisé dans la foulée des réformes politiques. Le score des partis islamistes et le taux de participation seront les principaux enjeux du scrutin, selon la presse. Lors des dernières législatives de 2007, la participation était de moins de 36%. Les autorités algériennes ont demandé pour ce scrutin la présence d'observateurs étrangers, notamment de l'Union européenne, de la Ligue arabe et de l'Union africaine, pour assurer la transparence du scrutin. De nombreuses accusations de fraudes ont régulièrement entaché les élections organisées en Algérie.