Cette décision vient suite à la non-satisfaction des revendications socioprofessionnelles des travailleurs. Le syndicat national des douanes a décidé, hier, lors du conseil national élargi à tous les secrétaires généraux des sections syndicales, en présence du directeur général des douanes, Sid Ali Lebib, de déclencher une grève pour les journées du 4 et 5 novembre prochain. Cette décision vient suite à la non-satisfaction des revendications socioprofessionnelles des travailleurs des douanes, a affirmé le secrétaire général du syndicat national des douanes, Ahmed Badaoui, après les différents engagements pris par la centrale syndicale, l'administration des douanes et les services du Chef du gouvernement malgré les accords conclus avec l'ex-chef du gouvernement, Ali Benflis et même après la tenue de la bipartite et la tripartite. «Si la grève est le seul moyen pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur les problèmes qui touchent notre institution, nous irons vers cette grève», a-t-il ajouté. Pour le secrétaire général du syndicat, la plupart des points revendiqués qui relèvent de la direction des douanes ont été réglés même si c'était avec «peine et retard». D'autres points qui proviennent d'autres institutions ont été réglés. C'est le protocole approuvé par l'ancien Chef du gouvernement pour la prise en charge des problèmes du corps douanier qui est actuellement remis en cause. Plus grave encore, selon le secrétaire général du syndicat, l'accord conclu avec les anciens ministres des Finances, Mourad Medelci et Mohamed Terbèche, pour l'augmentation de la prime de rendement (une prime trimestrielle) de 20% n'a pas été appliqué. Dans le protocole, approuvé par l'ancien Chef du gouvernement, il était question de revoir à la hausse les salaires du corps douanier, la révision du régime indemnitaire et l'intégration des corps communs dans le corps douanier. Une réunion a été organisée, lundi, sur l'initiative du Chef du gouvernement entre le syndicat des douanes et le directeur général de la fonction publique afin de trouver une solution en commun accord. Selon Ahmed Badaoui, «il est probable qu'il y ait une réponse positive aux problèmes posés par le corps douanier, mais la fonction publique a réservé sa réponse au Chef du gouvernement.» Par ailleurs, il a exprimé le mécontentement des douaniers envers l'Ugta qui «n'a pas su défendre le dossier du corps douanier», dira-t-il. Selon lui, le syndicat des douanes a eu un engagement de la part du directeur des douanes et du secrétaire général de l'Ugta, Sidi Saïd, pour exposer le dossier des salaires et du régime indemnitaire lors de la bipartite et de la tripartie récemment tenues. Chose qui n'a pas eu lieu puisque «l'Ugta a préféré investir tous ses efforts dans d'autres secteurs tels que la santé et l'éducation», or, ces derniers expriment toujours leur non-satisfaction des résultats. Dans ce cadre, Ahmed Badaoui insiste toujours. «S'il n'y a pas une prise en charge sérieuse des problèmes socioprofessionnels, il n'y aura pas de lutte contre la corruption», souligne-t-il en ajoutant que «le douanier ne peut plus vivre avec un salaire de 8000 et 9000 DA alors que les recettes collectées par son secteur représentent 66% du budget de l'Etat». Dans son intervention, le DG des douanes a tenu à souligner que «les problèmes des douaniers trouveront des solutions prochainement», tout en exprimant la volonté du Chef du gouvernement qui a donné son accord de principe pour la prise en charge des préoccupations du corps douanier. Pour rappel, le syndicat national avait gelé la grève prévue pour le mois de septembre dernier, dans l'espoir de trouver une solution lors de la bipartite et de la tripartite.