Le Docteur Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), a annoncé hier matin à la presse deux mouvements de débrayage programmés le premier pour le 30 avril courant et le second, qui durera trois jours complets, pour les 7, 8 et 9 mai prochain. Au cours de cette rencontre avec la presse, qui s'est déroulée au siège du syndicat à Alger, Merabet a énuméré les différentes actions de son mouvement dans le but de satisfaire les revendications du syndicat qu'il pilote. Il n'a pas manqué de fustiger le ministère de la Santé quant à la disponibilité et l'approvisionnement régulier, tous les 2 ans, des vaccins spécialement pour enfants ou vaccins de rappel. Il en a cité ceux contre la rage qui «font dangereusement défaut dans les établissements de santé.» Selon lui, ils ne sont même pas disponibles au niveau de l'Institut Pasteur d'Alger. Répondant à L'Expression quant à l'assurance faite par le ministre de la Santé à propos précisément de la disponibilité des vaccins, Merabet, a invité la presse à effectuer «impérativement une visite sur les lieux mêmes pour constater de visu cette grave lacune.» Sur la propagation de la rage, Merabet indigné, a prévenu que cette maladie est désormais transmise «beaucoup plus par les rats que le chien comme jadis.» Il y a lieu de signaler, selon une source proche du syndicat, «la disponibilité de certains vaccins dans le secteur privé proposés à des prix inaccessibles, alors qu'ils ne sont pas disponibles dans le secteur public.» Merabet a rappelé la tenue de la dernière rencontre avec le ministère le 18 avril, lors de laquelle ont été mis sur la table quatre points essentiels de revendications, à savoir le projet d'amendement du statut particulier, les dérogations pour le passage aux grades de principal en chef, le régime indemnitaire général, soit les primes de garde et de contagion. La question lancinante du logement de fonction, dans les polycliniques nouvellement créées n'a pas été en reste, comme celle a transport du reste. Ce dernier point doit être assuré aux praticiens généralistes et spécialistes, un corps qui n'a pas droit au logement social et exerçant dans des régions enclavées de l'intérieur du pays. Merabet ne manquera pas de dénoncer l'état de dégradation des conditions de travail dans lequel évoluent les praticiens de la santé, médecins et dentistes, recrutés dans le secteur public de la santé au titre des contrats du pré-emploi, de vacation et du taux horaire, dont la solution avait été, selon Merabet, «promise par le ministre». Parmi les autres points soulevés, citons les «entraves» à l'activité syndicale survenues notamment à Sétif et Bordj Bou Arreridj.