Le Festival se tiendra du 6 au 13 octobre, soit avec quatre jours supplémentaires et 8 jours de fête. Cette 5e édition sera placée sous le signe du cinquantenaire de l'Indépendance. Aussi, le pays à l'honneur sera... l'Algérie! Lors d'un déjeuner-presse informel, organisé jeudi avec la presse, Dalida Najem, commissaire du Fibda, a révélé qu'il sera monté en ce sens, une très grande exposition retraçant 50 ans de BD algérienne sur 1000 m² et ce sera assurément le clou de cette édition. Elle rassemblera, sur une scénographie originale et thématique, tous les auteurs qui ont marqué la BD algérienne, de Arram à L'Andalou, jeunes et anciens dans le même espace. «Nous maintenons bien sûr une forte délégation étrangère, une des marques de fabrique du festival étant de tisser des liens avec une trentaine de pays invités, et parmi eux des pays qui ont accompagné notre Mouvement national, comme Cuba, les USA, la Belgique, mais aussi le Japon dont nous fêtons cette année le cinquantenaire de l'établissement, la Belgique, la Suisse, mais aussi de nombreux grands pays de la BD, comme l'Angleterre, l'Italie... Le Maghreb et le Machrek seront bien entendus présents, à travers des artistes marocains, tunisiens, égyptiens, libanais... ainsi que notre continent», affirme t-on. Le Manga sera également présent. Le comité d'organisation tente en ce moment d'inviter un grand bédéiste dans ce domaine. Aussi, les visiteurs y trouveront toute la gamme d'activité proposée habituellement, mais organisée autrement: les matinées seront consacrées aux activités jeunesse et aux ateliers. Les après-midi-soirée, verront conférences, master class, et spectacle BD (live, concert dessin, conférences, projection, etc.). La librairie BD sera agrandie... Cette année encore, les visiteurs pourront y trouver, outre les classiques du 9e art mondial, les BD de tous nos invités sans exception. La bulle de lecture sera également maintenue. Celle-ci permettra aux petits et aux grands de déguster une centaine de titres en lecture gratuite. Des formations (scénario, film d'animation, etc.) seront organisées pendant la durée du festival, mais le Fibda maintient sa politique de formations longues débouchant sur des publications. Une de ces formations est en cours, toujours sous la direction du bédéiste belge et ami du festival, Etienne Schredder, et devrait déboucher sur différentes publication au nombre de huit, autour du thème «Resistances». Durant cette manifestation dédiée à la promotion du IXe art dans notre pays, qui verra expositions, rencontres, débats mais aussi concerts, workshop et cinéma organisés à Riadh el Feth, des professionnels, dessinateurs et scénaristes de toutes les nationalités concourront avec des oeuvres originales et inédites pour d'importants prix sous forme de trophées et en numéraire qui seront remis par un jury international de haute volée. Ce concours a été ouvert le 15 avril 2012, à tous les bédéistes, nationaux et étrangers et portant sur la présentation d'une oeuvre de bande dessinée originale, inédite ou éditée entre 2011 et 2012. Six (06) prix consacreront les lauréats selon la décision d'un jury international.. Aussi, le commissariat du Fibda a déjà lancé trois concours de création à destination des talents nationaux. Un concours espoir scolaire destiné aux élèves de 9 à 16 ans. Il consacrera la meilleure oeuvre originale sur deux planches. Un concours Jeunes talents ouvert aux dessinateurs de 18 à 35 ans. Il récompensera le meilleur récit complet qui se verra éditer en Album. Le lauréat sera invité au Fibda en tant qu'auteur. Un jury de professionnels désignera les vainqueurs. Enfin, un concours national pour la réalisation de la meilleure affiche du Fibda 2011, dont le slogan est «Alger, 50 bulles».Si le style et les thèmes sont libres, les oeuvres à vocation historique sont encouragées Ces trois concours verront les meilleures oeuvres récompensées en trophées et en numéraire. La clôture des inscriptions est fixée au 31 août 2012. Toutes les modalités et conditions afférentes au concours sont disponibles sur le site du Fibda: www.bdalger.net. Notons que le Fibda, qui prend de plus en plus d'ampleur et gagne en renommée internationale, gagne également en terrain. La preuve: en plus de bien se porter, il s'exporte. Ainsi la BD algérienne sera présente durant plus de six mois à Angoulême de juillet 2012 à février 2013, elle sera discernable également au centre de la BD de Bruxelles. Le Fibda sera aussi partenaire du festival de la BD en Turquie. A ne pas oublier surtout la grande distinction dont a fait l'objet le réalisateur et producteur algérien Djilali Beskri lequel a remporté dernièrement le Grand Prix de l'Association internationale du film d'animation (Asifa) qui réunit les plus célèbres studios d'animation dans le monde. «Bien plus que du dessin animé, c'est une science et une technologie dont ont besoin tous les secteurs, que nos dirigeants en prennent conscience maintenant car après ce sera trop tard», a confié avec enthousiasme Djilali Beskri qui encadre chaque année, un atelier d'apprentissage du film d'animation au Fibda. Pour la première fois, un artiste africain et du monde arabo-africain s'est vu attribuer la plus haute distinction récompensant le film d'animation. Et ce n'est pas rien!